Après L'assommoir, un septième Rougon-Macquart placé sous le signe de la déchéance, du glauque et de la pauvreté, nous voilà revenu dans un milieu social plus intermédiaire, ni pauvre ni tout à fait richissime, mais où les préoccupations peuvent être autres que simplement survivre...
C'est réellement une page d'amour qui s'écrit là, entre deux voisins, une veuve et un médecin marié. Rien n'est vraiment dit, mais rien n'est vraiment caché non plus. La présence de la fille de la veuve, fragile et malade, apporte une ombre à l'histoire. Parce que, chez Zola, on se doute bien que quand on s'autorise le bonheur, on finit par le payer. Et cher, très cher...
De très nombreuses et belles descriptions de Paris, vu depuis Meudon, les toits, les monuments. Une ambiance aussi, bourgeoise et confidentielle. De la douceur dans les sentiments, en même temps qu'une grande noirceur.
En bref, ce roman est tout en nuances, très intelligent, profond sans en avoir l'air.
J'ai aimé tourner cette page d'amour avant d'aller à la rencontre de la fille de Gervaise, ce fut comme un souffle de sentiments depuis longtemps oubliés...