"Alors on danse" était un excellent titre selon moi. Formidable, l'était déjà moins. Papaoutai m'a agacé à la première écoute.
Je connais, un peu, le background de Stromae : le Maître vient du rap belge, j'ai écouté à l'époque quelques morceaux et regardé quelque tutos-podcasts loins d'être mauvais. Déjà un peu dandy, c'est quand il s'est mis à assumer son côté androgyne (voire bisexuel mais je m'y suis pas intéressé plus que ça) qu'il a commencé à devenir vraiment original.
Depuis, jai l'impression que le succès a miné peu à peu son talent. A-t-il vendu son âme à des producteurs du genre d'Eddy Barclay, à l'instar de son prédécesseur , compatriote et compagnon d'infortune paternelle Johnny (que je m'abstiendrai de commenter par respect posthume)? Je ne serais pas étonné qu'une clause l'oblige à produire 1 ou 2 hit surmarkété par an.
Quant au sujet difficile abordé par Papaoutai, petite anecdote : 2 enfants d'une amie dont le père est défaillant entendent ce titre passer à la radio, en voiture. Vous auriez vu leur gueule ! Et ils ont bien mis deux heures à se dérider. Pas sûr que la catharsis ait joué pour quelqu'un d'autre que Stromae dans ce cas précis. Malgré un prompt coupage de sifflet par leur maman, le outaioutaioutai s'est révélé particulièrement indigeste.
Et c'est aussi mon ressenti : la soit disant légèreté rythmique et ludique censée contrebalancer la pesanteur du fond m'a surtout lesté l'estomac.