Un navire perdu, un second qui se perd en lui portant secours. L'étrangeté et l'amnésie des personnages, mais surtout la voix-off en propos liminaire, nous indiquent d'emblée que l'on se trouve dans un film-cerveau (au sens de G. Deleuze). Ce n'est pas le Solaris de Tarkovski, plutôt quelque part en Matrix, Dark ou encore Lost. Et un petit air de Titanic, avec une héroïne dont le charme n'a rien à envier à celui de Kate Winslet.
Le film est très bien réalisé, les acteurs sont convaincants, et le scénario est bien construit. J'ai passé un bon moment. Ceci dit, ce genre de film ou série regorge de portes ouvertes qui restent béantes. Et je ne suis pas sûr qu'une seconde saison (annulée par Netflix) aurait clarifié les choses. C'est quand même un peu plus limpide que Dark, que j'avais trouvé incompréhensible. Pas sûr que les scénaristes eux-même avaient réussi à suivre ces incessants voyages dans le temps et leurs cortèges de paradoxes.