Bonne série mais James Franco...

Une série qui avait tout pour me plaire de par son sujet, et que je trouve globalement réussie, avec cependant des petits défauts tout de même, (et oui, quelle oeuvre n'en a pas !) que je vais énumérer. Mais avant je vais revenir sur ce qui est pour moi réussi dans cette série. Et je précise que je n'ai pas lu le livre dont l'histoire est tirée, mais peut-être un jour !

• L'idée de base : un placard qui sert de portail temporel, directement relié au 21 octobre 1960, celui qui l'emprunte se mettant en mission de sauver Kennedy 3 ans plus tard. C'est certes très basique, ce fameux "Je dois retourner dans le passé, je vais essayer d'accomplir un acte héroïque qui changera le cours du futur", mais se concentrer sur JFK est ce qui m'a convaincu au départ. [... On y reviendra plus tard]


• La reconstitution de l'Amérique des années 1960 est excellente. Entre la panoplie de voitures (tellement magnifiques à l'époque !), les bâtiments, la musique, les habits et surtout, une des choses que j'ai trouvées les plus intéressantes de la série, la différence encore très marquée entre les blancs et les noirs et les relations hommes-femmes, (bah ouais, c'était globalement encore très sexiste et raciste en ce temps là) tout y est !


• La transition du coup évidente, de l'homme qui vient du futur, devant s'adapter au passé (bah oui, les Beatles étaient pas encore là, ta coupe et ta barbe de trentenaire so 2016 ça passe pas, les sweats à capuche on n'en parle même pas...) et comment il va pouvoir survenir à ses besoins tout en continuant sa petite enquête.


• Car oui, j'ai bien aimé le fait qu'ils incluent qu'il y avait possibilité qu'Oswald n'ait pas tué Kennedy, ou du moins qu'il n'était peut-être pas tout seul, ou commandé (jusque là, je ne spoile rien, tout le monde sait ça). [On y reviendra plus tard aussi...]
  
  • Les acteurs (pour la plupart) géniaux. Je parle de Daniel Webber en Oswald, terrifiant et intriguant, George Mackay, jeune paumé dont on s'attache rapidement, T.R. Knight bien différent que dans Grey's Anatomy ! Sans oublier Josh Duhamel, flippant au possible, Chris Cooper, Leon Rippy, Kevin J. O'Connor. Des "sales gueules" bien connues du cinéma.

Cependant, ce que j'ai moins aimé :

C'est qu'avec une scène finale si émouvante, j'aurais aimé avoir été plus investie dans cette relation. C'est pour moi là où ça s'effondre un peu, l'interprétation de l'acteur principal, James Franco. Autant être honnête, j'aime pas du tout le gars, dès le départ, donc je ne sais pas si c'est moi qui veut ça, mais je trouve ce mec dénué de tout talent et de tout charisme. A part froncer les sourcils et faire la gueule, son jeu s'arrête là. Je n'ai senti aucune alchimie dans le couple qu'il forme avec Sarah Gadon, elle aussi surement un peu en cause. Bref, ça donne une relation de couple très superficielle dont on se fout totalement à vrai dire.

• La série, qui m'avait initialement attirée pour Kennedy, ne parle au final pas beaucoup de ça. Le rythme tombe un peu avec l'histoire d'amour venue entrecouper "l'enquête". La faute aussi au fait qu'il y a des ellipses un peu bizarres dans le temps (bah oui, il y a 3 ans en tout à combler), et qu'on ne se rend pas trop compte de comment leur relation avance justement..


• Trouver une explication à ce fameux portail temporel est comme déterminer le pourquoi du comment de la fumée noire de Lost. Pourquoi renvoi-t-il à cette date, qu'est-ce qu'il fout là, combien de gens ont prit ce passage, si 2 ans dans le passé équivaut à 2 minutes dans le présent... tout ça n'est jamais expliqué. On rentre pas dans la méchanique du truc, il est là, point.


• La conclusion un peu facile de se dire qu'Oswald était bien seul à agir... Huuum, ce point là me convient et ne me conviendra jamais de toute manière, on va dire que c'est des convictions personnelles.

En bref, une bonne série tout de même, qui au vu de son unique saison s’enchaîne et se termine très vite, les épisodes se terminant souvent en cliffhanger. Dommage qu'il y ait James Franco !