L’unique série brésilienne de Netflix termine sa quatrième saison avec autant de panache que ses autres saisons.
Rappel des faits
3% des élues qui on réussi le test du "processus" à leur vingtième anniversaire ont le droit d’aller vivre sur une île paradisiaque nommée "l’autre rive". Les autres 97% restent sur le continent dans la misère et la pauvreté. Nous suivons donc le processus de certains protagonistes, qui pour quelques-uns, sont là pour torpiller la dictature des 3%. Ils appartiennent au mouvement "la cause".
C'est bien ?
Alors, commençons par les points positifs : pas de VF, uniquement de la VO en portugais. Les acteurs ne sont pas mauvais non plus, le fait de les voir dans leur langue d’origine aide sûrement. Pourtant on ne peut pas dire que leurs prestations cassent des briques.
Le problème c’est que tout le reste est négatif. Les décors de bidonville ne sont pas réalistes, on dirait des décors propres qu’on n'a même réussi à salir correctement. Les habits sont d’un grotesque sans nom, personne n’imagine même les porter tellement cela doit être inconfortable. D'ailleurs, pourquoi ajouter des grosses ficelles partout sur les habits ? Même sur un t-shirt ?
La réalisation est médiocre. Pas besoin de signaler que le montage est mauvais, car ce n'est même pas le principal problème technique de la série. Mais les mouvements de caméra d'épaule (a priori pas de steadicam au Brésil) sont grossiers et frôlent l'amateurisme le plus complet. Un épisode de Ford Boyard est mieux réalisé que ça !
La technologie qui se veut très avancée sur l'autre rive ne ressemble à rien. Personnellement elle me fait penser à celle de la série l’Age de cristal, avec des plaques de verre lumineuses qui doivent être des super-ordinateurs futuristes. Même si cela passait en 1976, pour une production actuelle, non ! Et je vais aussi me taire sur le final. Mais sachez qu’il est du même acabit que tout le reste, sans saveur ... mais signalons tout de même une chanson en langue locale et pas si moche que ça sur le dernier épisode.
L'histoire de 3%
L'histoire telle qu'elle est racontée est d’une stupidité aberrante. Pourtant le cœur du récit est intéressant, une division entre les gens utiles et inutiles, entre le haut et le bas de l'échelle, ou plus proche de nous, les fameux premiers de cordée de Macron. Ce thème extrêmement récurent depuis la nuit des temps, de Metropolis de Fritz Lang en 1927 à Snowpiercer actuellement sur Netflix est ici bâclé ! C'est incroyablement mal présenté, mal amené et tellement mal assemblé que la lecture est difficile et décousue. Les actions de nos protagonistes sont souvent inexpliquées et même absurdes dans le fil de l’histoire. La scène de torture de Michelle, l’héroïne, complètement nue et attachée par une ficelle à un tuyau horizontal, dans une position qui ressemble plus à une production Dorcel qu’à une série dramatique, est là aussi parfaitement stupide et en-dehors de toute compréhension. Pour couronner le tout, ajoutons une musique d’ambiance avec des instruments inhabituels et pas toujours très jolis. Et bien sûr, un générique à vomir, aussi bien d’un point de vue visuel que musical. C'est un massacre !
On zappe ou on matte ?
Cette saison 4 a tout de même le mérite de nous apporter la fin du récit. Mais la médiocrité et la petitesse de cette série en font un tout qui flirte avec le mauvais. 3% ne mérite pas 1% d'attention. À l'heure ou Netflix introduit enfin le fameux bouton "lecture aléatoire", pensez à faire "suivant" si cette série vous est proposée. Et vite ! La bande-annonce risquerait de se charger ... Et là, ce sera à vos risques et périls.