Qu’est ce qui a motivé les Américains à faire un remake d’une série coréenne à l’origine? Vaste question. Choisir de mettre en lumière un singulier soignant exige de ne pas tomber dans la caricature.The good doctor,tente d’expliquer à une audience lambda le syndrome Asperger mais le fait-elle bien? Faut-il se concentrer sur le personnage de Shaun Murphy ou tenter de comprendre les cas médicaux rencontrés? Quelque part, même si le jeune interne est différent d’un Docteur House, on est partagé entre son identité remarquable et sa science du diagnostic.Freddie Highmore,désormais jeune adulte,essaye de nuancer sa performance pour ne pas faire de son personnage un être caractérisé par sa singularité.La progression relationnelle de Shaun Murphy au milieu de ses collègues et de ses patients étant l’intérêt principal de The good doctor. Il faudra voir encore quelques épisodes pour voir comment les scénaristes se coltinent entre actions,interventions médicales ou flashbacks révélateurs.Toute une posologie subtile qui fera la différence ou cantonnera the Good Doctor à une série médicale pas si extraordinaire que cela.Avec deux cas médicaux par épisode,le spectateur peut moduler son attention là où il le souhaite.C’est utile car d’autres relations à l’intérieur de l’hôpital se développent et chaque posture de médecin a son incidence. Le foisonnement narratif étant donc à la fois la force et la petite faiblesse de The good doctor à l’image d’un monde qui zappe et où tout va toujours plus vite. Les épisodes 11 et 12 se concentrant uniquement sur la séparation de siamoises ainsi que la volonté de Shaun de se lâcher en organisant un road-trip avec sa voisine cassent momentanément mais volontairement la vitesse de croisière de la série pour recentrer l’action et les personnages.Un moyen récréatif comme un autre pour calmer le jeu.