Waoh ! trop bien !! ah euh...
Le titre de cette critique résume parfaitement bien mon ressentiment à l'égard de cette série : ça démarre super bien, les premiers épisodes sont plutôt bien fichus, les personnages dans le ton et une intrigue correcte, un épisode se passe, deux épisodes, j'apprécie les références et puis finalement au troisième la sauce ne prend plus et tourne comme une vinaigrette pas assez remuée.
Avec le SHIELD on emploie l'une des organisation secrète les plus puissantes et les plus tentaculaires du domaine de Marvel, ça pourrait parler complots, pouvoir, dangers, secrets, devenir un grand thriller et voire même plonger dans les références des séries cultes de SF comme X-Files par exemple, et pourquoi pas réactualiser le tout avec un peu de Stargate qui lui irait très bien au ton. Mais non Joss Whedon nous a encore fait une Whedonnerie, une série remplie de bons sentiments au rythme raté, avec un intérêt largement inégal entre les épisodes, se reposant ponctuellement sur un pathos à tentative lacrimale pour que tu sentes bien que le petit casting d'acteurs ne sont pas là pour jouer les pantins, et que tu DOIS les aimer.
Avec une idée de départ géniale et une foultitude de possibilités offerte par le mystère et la puissance qui entoure l'histoire du SHIELD, une histoire qui aurait presque put se suffire à elle-même en nous plongeant dans une obscure ambiance de science-fiction thriller, the agent of SHIELD aurait pu être la série de l'année (l'année dernière en réalité) au lieu de cela on nous sert une bande de personnages peu charismatiques, ultra-clichés, dans un gros-navion-supersonique, multipliant les guests pour rappeler que finalement eux-même n'ont rien à faire si ce n'est de passer d'une mission sans finesse à une autre dans un fil rouge ennuyeux trainant leurs personnages sans raffinement : l'intelligente rationnelle et mal à l'aise en société, le génie tout aussi intelligent et maladroit mais qui en fait peut se montrer badasse, la rebelle anti-système, le bourrin-beau-gosse-agent-d-élite-mais-qui-en-fait-est-un-grand-sensible, l'asiatique mystérieuse et donc forcément surpuissante (qui pilote le gros navion, wouhou) et le chef d'équipe -papa-.