The Newsroom
7.4
The Newsroom

Série HBO (2012)

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Halala. Jeff Daniels, je l'adore. Quand j'ai appris qu'il allait avoir sa propre série sur HBO (je me souviens que le pilote allait seulement être tourné), j'ai sauté de joie au plafond (depuis on a dû remplacer le lustre)! Cet acteur est vraiment cool et il peut exceller autant dans les comédies, que les thrillers, ou encore les drames. Le sujet, en plus, me parlait drôlement bien : découvrir les coulisses du journalisme. C'avait été abordé dans the wire avec brio, je me suis alors dit qu'une série consacrée à ça irait vachement plus loin.

Une fois la série lancée, la déception s'est très vite installée. Le pilote est certainement l'épisode le plus intéressant, mais on y retrouve déjà tout ce qui agacera par la suite. Les histoires de coeur! HO que ça me gonfle les scénaristes qui pensent que le seul moyen de rendre quelqu'un d'humain, de sympathique, ou tout simplement que la meilleure façon de ponctuer un récit de sous intrigue, est de développer des histoires d'amour entre les protagonistes. Des histoires qui en plus ne se justifient pas vraiment et décridibilisent l'intrigue principale. En effet, comment prendre au sérieux ces journalistes quand ils hurlent leurs états d'âme dans la salle principale ou tout le monde travaille? Est ce vraiment là les coulisses du journalisme? Si oui, alors je vais regarder Grey's Anatomy d'un autre oeil...

Autre ressort dramaturgique qui m'agace dans beaucoup de série et dont 'the newsroom' ne fait pas exception, c'est la volonté d'avoir des bad boys en héros (Jeff incarne un sale type) et puis très vite, en quelques épisodes et sans aucune autre raison que celle de plaire au public, le protagoniste devient un gentil monsieur, bien sous tous rapports. Ainsi, le personnage de Jeff, et même celui de Sadoski (Don), deviennent des types vraiment sympas avant la fin de la saison (à quelques accès de colère près). Au final il n'y a que Jim qui semble rester lui même et reste le plus intéressant de la série, malgré qu'on lui ait affublé une intrigue amoureuse improbable...

Que reste-t-il alors de cet envers des décors journalistiques? Pas grand chose. Je m'attendais à ce qu'on comprenne le fonctionnement de A à Z, comment obtenir des sources, comment traiter avec elles, comment vérifier si les info sont bonnes, comment amener des arguments et des contre arguments etc. mais vous vous doutez bien qu'il ne reste pas vraiment de temps pour tout ça quand on perd les minutes avec la gentification des personnages et les histoires de coeur. Si bien que les sources apparaissent plutôt comme des dei ex machinae, que cette volonté d'amener des arguments pour les deux parties adverses, et qui était le cheval de bataille des personnages à la base, n'est jamais vraiment exploité et qu'on n'apprend vraiment rien de ce milieu.

En fait, non seulement on n'apprend rien, mais en plus j'ai l'impression que si j'avais voulu m'imaginer cet univers, je ne serais pas tombé très loin... Ce qui remet en cause la notion de documentation. Est ce que les scénaristes ont vraiment cherché à comprendre comment les investigations se déroulent? Tout semble toujours couler de source et la solution leur tombe toujours dans les mains au bon moment, sans finalement faire trop d'efforts. Même les potiches de service parviennent à dénicher les info que tous les autres journalistes des autres chaînes ont raté...

D'ailleurs parlons en de la crédibilité des personnages en tant que journaliste. A la limite, je peux comprendre qu'on soit maladroit... mais que les personnages soient incapables de faire preuve de déontologie, de patience (l'épisode avec les japonais), et surtout...d'envoyer un putain de mail!! Bordel, mais c'est quoi cet épisode où les personnages passent des plombes à essayer de comprendre comment envoyer un mail et qui, surtout, se plantent! Et ça ce sont des journalistes? Ah mais oui, c'est vrai, ce sont les mêmes qui crient leur problèmes de coeurs dans la rédaction, les mêmes qui arrivent à se blesser sans quitter le batiment (entre celui qui frappe son écran d'ordi et se casse les doigts, et celui qui se démet l'épaule en voulant enfoncer une porte parce qu'il est colère...).

Enfin, je suis déçu des intrigues. Car si il y a beaucoup de blabla, que c'est rapide et tout et tout, en fait, ce n'est pas aussi compliqué qu'il y paraît. On peut très bien rater 15 minutes du show et reprendre sans aucun souci de compréhension. Je pense que le premier épisode qui m'a vraiment retourné, c'est le... second! Parce que la conclusion est la même que celle de l'épisode pilote. On peut alors s'interroger sur la pertinence de cette histoire...

Parlons mise en scène maintenant. C'est le seul point où il y a une légère amélioration. Les premiers épisodes sont tout simplement horribles à regarder : la caméra bouge tout le temps, le cut est hyper rapide... et puis, ça se calme. Les personnages sont même un peu moins bavards (quand un personnage parle pour rien, c'est pas nécessaire de lui garder autant de dialogue). Bref, c'est plus agréable à regarder au fil des épisodes. Les acteurs, heureusement, sont doués, et je trouve Emily Mortimer assez mignonne.

Vous l'aurez compris, je ne suis vraiment pas fan de cette série qui n'est pour moi qu'un pet dans le vent. Rien n'est crédible dans cette série, et je n'ai rien appris du système journalistique. Ca aurait pourtant pu donner lieu à de très bonnes choses. peut être pas amener des réponses, mais au moins soulever des questions d'éthique importantes. Au lieu de ça, les scénaristes et producteurs ont choisi l'option facilité/rentabilité ; The Newsroom n'est rien d'autre qu'un Grey's Anatomy dans un autre contexte, et ça c'est ballot.










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BONUS: je livre ici les impressions que je note au fil des épisodes. C'est sans doute moins structuré, y a aussi plus de fautes, de répétitions peut être... et ça ne dit clairement pas plus que ce que j'éai écrit ci-dessus. Si vous aimez la lecture, je vous invite donc à la prolonger ci dessous, si pas, je ne serai pas rancunier, je vous rassure.




The newsroom

ce sont censés êtres des journalistes intelligents et ils ne savent même pas envoyer un putain d email!

c'est quoi toutes ces histoires d'amour ? déjà dans le premier épisode on sentait que ça prenait trop d'importance, mais avec le deuxième épisode on comprend vite que les news ne sont qu'une sous intrigue et que ce qui compte ce sont ces histoires de coeur...qui n'ont rien d'original!

beaucoup de dialogues et un rythme corcé donnent l'impression qu'il se passe plein de choses et que c'est compliqué alors qu'en fait.. pas du tout!! on peut rater une scène de 20 minutes et reprendre le fil de l'épisode sans problème...

conclusion du second épisode est la même que celle du premier!!! a quoi sert il alors???

quand les récapitulatifs en début d'épisode ne font que traiter des problèmes de coeur et font complètement l'impasse sur l'aspect journalistique, alors ça me donne juste envie de ne pas continuer...


ca devient comme grey's anatomy où tout le modne se dispute de sujets informels dans des lieux formels!


en regardnt ce show je n'en apprends pas vraiment plus que ce que j'aurais pu m'inventer...il y a tellement de choses que j'aimerais savoir sur le journalisme, comment ça amrche etc. ici on sent bien que c'est la même structure que n'importe quelle autre histoire, avec des boss chiants et d'autres plus cools. mais jamais on ne nous apprend vraiment comment les journalistes se font des sources, comment ils couvrent une histoire, comment ils doivent la rectifier par rapport à la censure ou que sais je... au lieu de ça ils ont déjà toutes les sources qu'il faut (y compris les jeuens de 25 ans...) et ils arrivent facilement à monter des histoires : en fait, on ne voit rien réellement de tout le processus de l'information qui circule, ce n'ets que de la poudre aux yeux.

ces journalistes sont tellemnt cons qu'il se blessent tout seul dans leur bureau (doigt cassé en tapant dans l'ordi, épaule démise en voulant enfoncer une porte fermée...)

encore une de ces séries où on fait des perso méchants au début et puis au fil des épisodes ils deiennent gentils on ne sait aps pourquoi... peut être parce qu'on a peur de faire des vrais méchants et de décevoir le opublic peut être?
Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 23 déc. 2012

Modifiée

le 23 déc. 2012

Critique lue 987 fois

4 j'aime

Fatpooper

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