The One est une série qui vacille entre la dystopie et le thriller. Le pitch est assez clair : deux doctorants ont découvert un procédé afin de trouver pour chaque personne son unique âme-soeur grâce à son ADN. Dans ce cadre va se profiler une enquête policière et une peinture des implications d'un tel procédé pour trouver l'unique amour.
Dans l'ensemble, la série s'en sort bien notamment grâce au jeu des acteurs qui est plus que convainquant : Hannah Ware, dans le rôle de Rebecca Webb, incarne brillamment la CEO intrépide, prête à tout pour imposer au monde son produit "The One" et pour construire une société où les rencontres se feront uniquement à travers son application.
Les défauts de la série se font néanmoins rapidement ressentir. Elle souffre en effet d'incohérences qui empêchent de se plonger pleinement et d'être convaincu par le pitch. La série qui propose une explication scientifique à la façon dont sont définis "les matchs" frôle le merveilleux quand il s'agit de scénariser les rencontres amoureuses. Les personnes sont comme envoûtées à la vue de l'élu précieusement sélectionné et l'on peine à croire que cela puisse fonctionner ainsi dans la vraie vie. La simplicité du pitch finalement empêche de suspendre sa crédulité, quand bien même est-ce de la science-fiction, car il y a un fort décalage avec la réalité qui n'est pas justifié.
La série se rattrape un peu vers la fin en montrant que cette promesse d'un amour unique n'est qu'un coup de com et que des proximités génétiques peuvent faire en sorte qu'une personne ait plusieurs âme-sœurs. Mais voilà, c'est extrêmement mal justifié : la détective qui a utilisé l'application se trouve courtisée par le frère de son âme-soeur, sous-entendu que des frères et sœurs partagent un patrimoine génétique. Mais bon, c'est encore une fois du grand n'importe quoi.
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