Nous sommes comme le rêveur (ou pas...)

J'étais trop jeune pour voir le Twin Peaks à l'époque de sa diffusion, en fait je n'étais même pas né. Je n'en ai entendu parler pour la première fois qu'en 2015, soit à l'âge de 15 ans, en lisant un article sur la future saison 3. A l'époque, je ne connaissais quasiment pas David Lynch et je n'avais absolument aucune idée de l'excitation que ressentaient les fans de la série qui l'avaient découvert en 90, émerveillés tout ce qu'elle proposait, et qui avaient dû attendre 25 ans avant d'enfin avoir la suite. Ce n'est que 2 ans plus tard, en mars 2017, que je me suis enfin décidé à la regarder afin de pouvoir enchainer juste après avec cette saison 3. A l'époque, j'entrais à peine dans l'univers de David Lynch, la seule œuvre que j'avais vu de lui à l'époque étant Dune, et au vu de tout ce que j'avais appris entre-temps, inutile de dire que j'abordais cette série avec beaucoup d'intérêt. La présence de Lynch dans la série n'y était pas étrangère, bien sûr, mais sa réputation d'œuvre unique et expérimentale, son statut culte et l'engouement massif qu'il y avait autour jouaient beaucoup également. C'est donc avec le jugement le plus objectif, le moins biaisé et le plus neutre qu'une personne comme moi puisse avoir que j'en parlerais.


LES DEUX PREMIERES SAISONS :


Saison 1 :


Donc, l'histoire des deux premières saisons prend place à Twin Peaks, une petite bourgade située dans l'état du Washington à quelques kilomètres de la frontière Canadienne. Un matin, le corps de Laura Palmer, une lycéenne très populaire en ville, est découvert nu dans un sac en plastique au bord d'une rivière. Suite à cette découverte, l'agent du FBI Dale Cooper est envoyé en ville pour aider la police locale dans son enquête et la fine équipe se retrouve obligée d'enquêter parmi les sombres secrets que cache cette petite ville tandis que d'autres histoires impliquant des habitants de la ville plus ou moins proches de Laura viennent se greffer à la trame principale, comme celle de ses meilleurs amis James et Donna, qui doivent faire leur deuil tout en développant des sentiments l'un envers l'autre, ou celle de Bobby, son petit ami qui a une liaison avec Shelly, une serveuse dont le mari est un dealer de drogue extrêmement violent, ou encore celle de Audrey Horne, une de ses camarades de classe qui décide de mener sa propre enquête sur le meurtre, ainsi que celle de son père Ben, un industriel peu scrupuleux cherchant à développer un complexe hôtelier aux alentours de la ville.


Alors, le moins qu'on puisse dire, c'est que cette première saison est vraiment très bien. Dès le début, nous pouvons voir qu'elle bénéficie d'une identité Lynchéenne assez palpable sur plusieurs aspects. La réalisation, déjà. Pour une série datant de 1990 et pensée au début comme un soap opéra, Twin Peaks possède une réalisation vraiment pas mal, particulièrement visible sur les épisodes réalisés par Lynch. On trouve notamment un vrai travail sur la photographie ainsi qu'une attention sur les couleurs, avec une prédominance du marron et du rouge, des plans travaillés jouant sur le placement de la caméra par rapport au décor, des jeux sur le montage pour créer des effets horrifiques, comme la fameuse scène du lit à la fin du pilote, ainsi que pleins d'autres petits détails parfois légers mais qui apportent une certaine vie à un format dont on n'attendais pas grand-chose à l'époque. Cela dit, malgré tous ces éléments, la réalisation reste de manière générale assez classique sur la grande majorité des épisodes et se libère réellement lors des séquences dans la Red Room et des autres parties fantastiques (que j'appelle personnellement "envolées surréalistes) qui ont fait la renommée de la série. Ici, Lynch se lâche pour nous offrir du montage, des ambiances et des partis-pris purement Lynchéens dont il me faudrait des heures pour pouvoir dire tout le bien que j'en pense, mais qui vont totalement à l'encontre de ce qu'on attend d’un soap opéra et qui, même aujourd'hui, continuent de faire leur petit effet.


Le point de départ, ensuite. Car si la série se présente en premier lieu comme un soap-opéra agrémenté d'une dimension policière, elle se permet d'emprunter un chemin tout autre. Le principe étant de prendre le meurtre de Laura Palmer comme élément déclencheur pour ensuite développer autour de cet élément tout un tas d'intrigues tournant autour de différents personnages plus ou moins liés à Laura que l'on va suivre en train d'enquêter, faire leur deuil, cacher leurs traces parce qu'ils sont suspects, essayer de vivre leur vie de leur côté... Déjà, cette grande variété d'intrigues permet de montrer au spectateur toutes les facettes de la ville et chaque intrigue se suit plutôt bien sans réel faux pas. Mais surtout, elle permet à la série de naviguer entre différents genres tel que la comédie, le drame, la comédie romantique, le thriller, le film de gangster et même le fantastique. Un choix original qui lui permet de créer une multiplicité des tons en puisant dans les codes de ces différents genres et de créer une balance des genres (que l'on retrouve d’ailleurs dans certains films de Lynch), qui se reste malgré tout toujours en hybridation avec le format "soap opéra à petit budget sur une petite bourgade tranquille", créant un entre deux étrange et assez plaisant à voir. De plus, la multiplicité des intrigues, associée au mystère autour de la mort de Laura, permet de créer ce sentiment étrange qu'il y a quelque chose en plus derrière ce qu'on nous montre. Comme si quelque chose n'allait pas dans cet univers, qu'une sorte d'ombre maléfique en surveillait chaque recoin et que tout allait bientôt dégénérer. Un sentiment tout Lynchéen que l'on retrouvera dans d'autres de ses films comme Mulholland Drive et qui ici hante cette première saison, lui donnant à certains moments une dimension quasi-vertigineuse.


L'ambiance, enfin. Outre le fait que la série adopte sur la plupart des scènes une ambiance calme et presque planante, comme si le temps s'était ralenti juste pour que la scène en cours puisse se dérouler tranquillement (ce qui vraiment très agréable à suivre), la multiplicité des intrigues et des genres qu'elle adopte permet à Lynch de créer des scènes variées portant clairement sa patte. Cela va de scènes purement atmosphériques n'ayant pas forcément de but narratif mais développant une ambiance propre qui donne vie à certains épisodes, comme la célèbre scène de la danse d'Audrey ou la fameuse scène du sandwich, à d'autres parsemées d'humour absurde tel que le gag du poisson dans le percolateur. Ca va des personnages singuliers ayant une caractérisation très Lynchéenne, comme la borgne dépressive Nadine, l'excentrique Dr Jacoby ou le très naïf adjoint Andy (qui d'ailleurs rappellent les personnages d'Une histoire vraie) au jeu sur les décors boisés que l'on traverse durant la série, qui créent un certain dépaysement, en passant les scènes horrifiques jouant beaucoup avec le caractère mystérieux de l'intrigue. Ça passe aussi par des scènes abordant clairement le sujet du sexe (One-eyed Jack...) et ce malgré une approche assez implicite au vu de l'époque et du format, jusqu'à chacune des envolées surréalistes qui respirent le Lynch par tous les plans. Tous ces éléments, parfois légers, confèrent à la série un charme assez Lynchéen pas forcément exubérant mais qui au fil du temps s'immisce de manière presque insidieuse dans la tête du spectateur jusqu'à le marquer profondément, parfois sans même qu'il en est conscience.


Bien sûr, ce ne sont pas les seules qualités de cette saison. Par exemple, les acteurs sont tous globalement très bons et de nombreuses performances sortent du lot. Evidemment, Kyle Maclachlan irradie chaque scène où il apparait de son charisme. Mais tellement d'autres arrivent à tirer leur épingle du jeu comme Sherilyn Fenn, le fantasme de toute une génération, Richard Beymer, à l'aura particulièrement sympathique, Frank Silva, absolument terrifiant, Catherine E. Coulson, si peu présente mais si marquante, Harry Goaz et Kimmy Robertson, les adultes les plus enfantins du monde, et tellement d'autres dont je ne peux pas parler mais que vous connaissez déjà si vous avez vu la série. En fait, ils sont tous tellement bons dans leur rôle que la plupart des acteurs principaux et secondaires seront très vite catégorisés comme "acteur de Twin Peaks" et n'auront quasiment aucun autre rôle marquant durant toute leur carrière, se contentant pour la plupart d'apparitions dans des séries policières et de personnages tertiaires dans des films que tout le monde a oublié.


Et bien sûr, comment parler de Twin Peaks sans évoquer la sublime musique d'Angelo Badalamenti ? Que ce soit le thème principal avec ses basses profondes et ses violons mélodieux qui résonne encore en moi, ainsi qu'en beaucoup de monde, comme une évidence, mais aussi Laura Palmer's theme, Audrey's dance, Danse of the Dream Man (mon thème préféré) ou même les chansons composées spécialement pour la série comme Just You ou Rockin' Back inside my Heart. Quasiment toutes les musiques sont magnifiques et contribuent elles aussi au côté purement Lynchéen de la série. Le seul petit bémol, c'est qu'ils ont tendance à tout le temps réutiliser les mêmes morceaux. Dès qu'il y a une scène triste, on met le thème de Laura même quand ça n'a rien à voir avec elle, dès qu'un personnage fait quelque chose de suspect, on met Audrey's Danse... Du coup, on entend souvent les mêmes notes en boucle.


D'ailleurs, malgré toutes ses qualités et malgré les critiques dithyrambiques qu'elle a reçue, la saison un est loin d'être parfaite. Déjà, le fait d'avoir autant de personnages à suivre fait qu'on a du mal à identifier certains d'entre eux. Du coup, lors du premier visionnage, il arrive assez fréquemment qu'on regarde une scène sans vraiment savoir qui on a en face de nous. Exemple, à la fin du pilote, il y a une scène où deux personnages ont une conversation téléphonique. Quand j'ai vu cette scène, je n'avais strictement aucune idée de qui étaient ces personnages alors qu'ils apparaissaient tous les deux dans le pilote parce qu'ils avaient été noyés dans la masse des autres personnages. Un problème qui se retranscrit aussi sur certaines intrigues, qui sont parfois assez confuses à cause d'un manque d'identification des personnages et de leurs relations. Heureusement, ces problèmes disparaissent au bout de quelques épisodes une fois qu'on a identifié tous les personnages.


De plus, étant donné que la série développe autant d'intrigues, certaines s'avèrent inférieures à d'autres. Par exemple, toute la partie autour du conflit entre Josie et Catherine, déjà trop alambiquée pour ce qu'elle est, est assez inintéressante et plombe le récit. Il y a aussi pas mal de longueurs qui ont tendance à nous faire décrocher de l'intrigue. D'un certain côté, tant mieux, puisque la série prend vraiment le temps de développer ses ambiances, mais d'un autre côté, certaines scènes, et notamment des scènes atmosphériques, ont tendance à trop s'étirer en longueur et à créer des moments de flottements qui peuvent très vite s’avérer ennuyeux. Mais globalement, ces défauts sont assez minimes et pour peu qu'on soit impliqués, ils ne sont pas vraiment dérangeants.


Par contre, au-delà de ça, je trouve personnellement que cette saison est surestimée sur plusieurs points. Le premier étant que certains points scénaristiques dont tout le monde a parlé se révèlent assez discrets au final. Par exemple, Laura Palmer. Beaucoup ont encensés la manière dont Laura apparait dans la série, comme un personnage important qui n'est pas vraiment là, une sorte de fantôme qui hante la série. Et c'est plus ou moins le cas, mais hormis quelques apparitions çà et là sur des photos ou dans des rêves et le fait que son meurtre soit au centre de l'intrigue, le personnage se révèle assez peu présent et globalement, la série se concentre plus sur des personnes plus ou moins proches d'elle dont la plupart l'évoque à peine et où les seuls personnages l'évoquant parlent plus de comment faire leur vie sans elle, parlant assez peu et jamais de manière impactante de sa fameuse part sombre censée être au centre de l'intrigue. La part sombre de Laura se révèle aussi être assez "banale", même pour un soap opéra. Ok, elle était cocaïnomane. Ok, elle trompait son petit ami. Ok, elle avait certaines phases un peu étranges. Ok, elle avait une vie sexuelle un peu trop active. Mais globalement, rien n'a de réel impact. Un autre point surestimé, c'est le côté sombre et la partie "A Twin Peaks, tout le monde a quelque chose à cacher" dont beaucoup de monde a parlé. Certes, certains personnages sont impliqués dans des affaires criminels et d'autres trompent leur conjoint avec quelqu'un d'autre, mais ça ne va pas plus loin. Les personnages qu'on peut qualifier de mauvais sont présentés tel quel dès le début de la série, les seules révélations que l'on a sur eux se limitant à une ou deux informations sur les activités dans lesquelles ils trempent, ce qui de toute façon n'a aucun impact puisque ces révélations collent parfaitement à ce qu'on pouvait attendre des personnages. Au final, les secrets que les personnages cachent sont, à l'image de la partie sombre de la ville, assez banales et ne cassent pas trois pattes à un canard. Il faudra attendre la saison deux et la révélation du meurtrier de Laura Palmer pour enfin avoir quelque chose de vraiment choquant qui remet brutalement en cause ce qu'on savait des personnages.


L'autre gros point noir de cette saison, c'est qu'elle a vieillie. Le côté Lynchéen, bien que présent, est finalement assez dilué, se manifestant surtout lors de quelques scènes. Une bonne partie de la série reste un soap opéra des années 90 assez classique, avec des histoires d'amour, des tromperies, des rivalités puériles et des coups de poignard dans le dos. Le fait que la série date des années 90 se ressent aussi beaucoup, notamment sur les looks des personnages adolescents, qui ne passent absolument plus aujourd'hui. Ou encore sur la gestion des scènes dramatiques et la direction d'acteurs, souvent à la limite du sur jeu. Le meilleur exemple à ce niveau-là étant la scène de l'enterrement de Laura qui, quand on la regarde aujourd'hui, est complètement ridicule (ou alors, c'est de l'humour particulièrement noir). Le format télé pose aussi des limites. Globalement, le budget est parfois serré au vu des décors peu nombreux et de la réalisation très classique et la série doit rester sur quelque chose de relativement accessible avec peu de scènes de sexe ou de violence trop explicite et une intrigue qui reste compréhensible. Après, ça reste du très bon soap opéra, avec une intrigue principale forte, une ambiance très agréable et une écriture de bonne facture, mais ça peut en réfréner certains. Cela dit, d'un autre côté, je trouve que cet aspect contribue au charme de la série, que l'on peut également voir comme un témoignage de ce qu'on pouvait faire à la télévision dans les années 90. Donc, est-ce que c'est un vrai problème ? Je n'en suis pas sûr.


Vous l'aurez compris, malgré quelques faiblesses, j'ai beaucoup aimé la première saison. Le charme était là, l'ambiance était là, l'envie de bien faire était là et même si elle ne m'a pas transcendé comme elle semble avoir transcendé énormément de monde, j'avais très envie de voir la suite. Evidemment, je suis loin d'être le seul que la série a touché puisque celle-ci aura un énorme succès à l'époque de sa diffusion au point que la chaine ABC lancera immédiatement une saison deux. C'est donc l'esprit attentif à sa longueur et à sa réputation mais néanmoins curieux de son intrigue et de ses promesses que je me suis lancé dans cette fameuse deuxième saison


Saison 2 :


Alors, la première chose que j'ai envie de dire, c'est "Qu'est-ce qui s'est passé ?" sauf que tout le monde sait déjà ce qui s'est passé. Les producteurs, qui semblaient avoir du mal à comprendre le succès de la série, ont forcé Lynch à révéler qui a tué Laura Palmer, chose qu'il n'avait jamais eu l'intention de faire si j'en crois son interview dans le documentaire A Slice of Lynch. Et cette décision est d'une stupidité tellement évidente que je suis toujours en train de me demander pourquoi ils ont fait ça. Déjà, commercialement, elle n'a aucun sens puisque la question de savoir qui a tué Laura Palmer était une des principales raisons pour laquelle la série était si populaire. Elle causait de nombreux débats et questionnements parmi les fans et entretenait leur envie de voir la suite. Donc répondre à cette question, qui plus est dès la saison deux, allait obligatoirement faire baisser la popularité de la série, et par conséquent, ses scores d'audience. Ensuite, comme l'a dit Lynch, le meurtre de Laura Palmer était le tronc qui permettait de faire vivre la série et les différentes intrigues qui gravitaient autour n’étaient que des branches issues de ce tronc. Donc révéler qui a tué Laura Palmer reviendrait à couper le tronc et donc à faire s'écrouler toute la série. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé.


Avant toute chose, je tiens à dire que cette saison deux est très loin d'être mauvaise. Elle garde de nombreuses qualités venant de la saison précédente. L'ambiance et la teinte Lynchéenne diluées que l'on avait dans la saison un sont toujours visibles sur cette saison (d'ailleurs, les envolées surréalistes sont toutes très réussies). La réalisation est, elle aussi, toujours aussi bonne malgré le format. Les acteurs sont toujours aussi bons et les nouveaux venus comme Carel Struycken, Ian Buchanan, Kenneth Welsh ou même Lynch lui-même dans l'un des rôles les plus auto dérisoires que j'ai jamais vu, font un très bon boulot. La musique est elle aussi très bonne. Même si elle reprend de nombreux thèmes de la saison un, elle ajoute notamment quelques excellents chansons. Enfin, vu que l'univers a été pleinement installé et qu'on a eu toute la saison un pour prendre ses marques, on peut enfin profiter de l'histoire sans difficultés de compréhension. Elle garde cependant les mêmes défauts que la saison un, ce qui est logique.


Par contre, elle a beaucoup de nouveaux défauts qui découlent directement de la révélation du meurtrier de Laura Palmer. Le principal étant que, vu que son meurtre est au centre de la série, révéler qui l'a tuée revient à stopper l'intrigue principale. La saison deux peut être ainsi divisée en plusieurs parties en fonction de comment l'intrigue principale évolue. Une première partie aussi bonne que la saison un, qui va des épisodes 1 à 9, où l'on résout l'enquête du meurtre de Laura Palmer. Une deuxième partie très chiante, qui va des épisodes 10 à 14, où l’intrigue globale n’avance pas et se contente de boucler quelques histoires inachevées. Et une troisième partie qui rattrape un peu le niveau et où une nouvelle intrigue principale centrée sur le personnage de Windom Earle démarre. Le problème de l’intrigue principale étant que, une fois le meurtre de Laura Palmer résolu, elle patauge pour retrouver de l’intérêt. La deuxième partie de la saison est longue et inutile et la troisième tente d’atteindre un niveau semblable à celui de la première, mais n’y arrive jamais. Déjà, la nouvelle intrigue s’étire sur beaucoup trop d’épisodes et n’a absolument aucun souffle épique qui pourrait la hisser au niveau de l’enquête du meurtre de Laura Palmer. De plus, elle semble virer de bord en plein milieu juste pour faire le lien avec la mythologie qui a été établi dans la saison un et le début de la saison deux.


Mais la révélation du meurtrier de Laura Palmer impacte également les intrigues secondaires. Etant donné que la plupart des personnages étaient plus ou moins directement liés à son meurtre, la plupart d’entre eux se sont retrouvés sans aucune intrigue une fois celui-ci résolu. Il a donc fallu que les scénaristes trouvent des intrigues qui permettaient à ces personnages de faire quelque chose en attendant de trouver un fil directeur. Résultat, on se retrouve avec un tas d’intrigues pas forcément désagréables à suivre mais qui se révèlent totalement inutiles. Si celles autour de Ben Horne qui perd la tête et se croit revenu au temps de la guerre de sécession, de Nadine qui devient Wonder Woman et entame une relation avec Mike ou encore de Donna qui remet en question la nature de son père sont assez énervantes, la pire intrigue reste celle de James qui se retrouve embarqué avec une salope manipulatrice dans un meurtre en dehors de la ville. Une perte de temps totale qui dure 5 épisodes de trop et à la suite de laquelle le personnage disparait complètement de la série, comme si l’acteur avait compris qu’il été sur le Titanic et qu’il fallait partir au plus vite.


Cette saison a même des problèmes de gestion de continuité avec la saison un. A la fin de la saison un, on nous laisse avec plusieurs cliffhangers. Le docteur Jacoby s’est fait agresser par un inconnu, Léo s’est fait tirer dessus par Hank sous les yeux de Bobby, Shelly a failli mourir dans un incendie déclenché par Léo, Jacques Renault s’est fait tuer par Leland et l’agent Cooper s’est fait tirer dessus par un mystérieux tireur. Sauf que la quasi-totalité de ces cliffhangers ne sont pas traités. On ne saura jamais qui a agressé le docteur Jacoby parce que tout le monde, même les personnages, s’en fichent, ils ne se posent même jamais la question de savoir qui l’a fait. D’ailleurs, le personnage, pourtant montré comme important dans la saison un et possédant un énorme potentiel, sera complètement effacé durant cette saison. Le fait que la police découvre que c’est Hank qui a tiré sur Léo ne sert à rien puisque ça arrive trop tard dans la saison et que ça n’a aucun impact sur la situation du personnage, même le fait que Bobby en soit témoin ne sert à rien puisqu’il n’est jamais menacé par Hank et ne prévoit pas d’en parler à qui que ce soit jusqu’à ce que la police l’interroge trop tard. Pareil pour l’incendie déclenché par Léo. Et enfin, l’enquête pour savoir qui a tiré sur Cooper, pourtant à la base le plus gros cliffhangers de la saison un, n’est traitée que sur le premier épisode pour ensuite être oubliée pendant les deux tiers de la saison jusqu’à ce qu’elle soit résolue brusquement et de manière tellement plate parce que même les personnages s’en fichent. Seul le meurtre de Jacques Renault est traité correctement et c’est vraiment dommage que les autres pistes n’aient pas eu droit au même traitement.


Un autre élément particulièrement dérangeant de cette saison, c’est la disparition progressive de l’identité Lynchéenne. A partir de l’épisode 9, la série perd de plus en plus cet aspect et s’enfonce de plus en plus dans le soap opéra bas de gamme. L’ambiance sombre disparait progressivement au profit d’intrigues plus légères. Les intrigues tournant autour des relations amoureuses deviennent plus nombreuses et s’éternisent au point de devenir franchement soûlantes. Les nouvelles intrigues se reposent sur les personnages déjà existants et ne cherchent jamais à les approfondir et, le pire du pire, les scénaristes vont jusqu’à donner des love interest à Cooper et Audrey, visiblement dans le seul but de faire mouiller les fans. Et cette atténuation progressive de l’aspect sombre de la série, associé à la déviation de l’intrigue et à la baisse de rythme, finit par créer la lassitude. On a du mal à suivre la saison au fur et à mesure qu’elle avance, on perd l’intérêt qu’on avait au début, on continue à regarder péniblement parce qu’on est attachés aux personnages et qu’on a envie de savoir comment ça va se finir mais au bout d’un moment, on finit par admettre que Twin Peaks est mort…


…Enfin ça, c’était avant l’épisode final. Parce qu’après avoir été dégouté par la pression des producteurs et avoir délaissé la série pendant un temps, Lynch a décidé de revenir pour faire le dernier épisode. Et bon sang, il était énervé parce que cet épisode final est une des choses les plus incroyables que j’ai pu voir dans une série. Je ne sais toujours pas comment il a fait pour produire quelque chose comme ça en 1990 mais à la limite, je m’en fiche, parce que cet épisode est tellement merveilleux qu’il se place sans efforts dans la liste des plus grandes œuvres de Lynch, aux côtés de ses meilleurs films. Outre le fait qu’il contient plus de Lynch que tous les autres épisodes de la saison deux réunis, il arrive à la fois à renouer avec l’esprit de la série et à relancer l’intrigue en partant ironiquement dans une direction totalement différente de ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il justifie à lui seul de se taper toute la saison deux juste pour pouvoir mieux l’apprécier à l’arrivée et pour pouvoir observer dans toute sa beauté sa fin qui a assassiné la moitié du public à l’époque tellement elle est incroyable.


Donc, malgré toutes ces qualités, la saison deux n’a pas réussi à maintenir la même qualité que la saison un, la faute entre autre à une décision stupide des producteurs. Il aura fallu attendre le retour de Lynch aux commandes de la série pour que celle-ci regagne en intérêt mais malheureusement, celle-ci a été annulée à la fin de la saison deux, plongeant les fans de l’époque dans la frustration la plus grande que l’on ait jamais vue. Heureusement, tout ne s’est pas arrêté là.


LA SAISON TROIS :


Finalement, après l'annulation de la série et la réalisation d'un film préquel par Lynch lui-même (ma critique est disponible ici), les fans ont dû attendre 27 ans pour que la saison 3 voit le jour. Celle-ci prenant place 25 ans après les deux premières et remettant en scène la plupart des personnages des deux premières saisons ainsi qu'une ribambelle de nouveaux personnages tout droit sortis de l'imagination de David Lynch et Mark Frost. Car oui ; enfin, Lynch s'est pleinement investit dans la série en écrivant avec Frost la totalité des épisodes et en les réalisant lui-même, revenant ainsi pour la première fois depuis Inland Empire en 2006 à la tête d'un gros projet. Et il va sans dire qu'en apprenant ça et en voyant les critiques dithyrambiques, j'ai commencé à attendre cette saison 3. Mais, entre le début de mes études, ma réticence à voir le film avant et les problèmes informatiques m'empêchant de la voir sur internet, ce n'est qu’en mai 2018, quasiment un an jour pour jour après le début de sa diffusion, que j'ai enfin pu voir la saison 3.


Et au final, ben...


10...
9...
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7...
6...
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4...
3...
2...
1...


B A A A A A A A O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O U U U U U U U U U U U U U U U U U U U U U U M M M M M M M M M M M


Lynch...


L Y N C H . . .


LYNCH !!!!


L Y N C H . . .


Hé ouais.


Parce que tout ce que vous pouvez imaginer sur Lynch est là. Les envolées surréalistes présentes à toutes les sauces qui nous font nous demander comment quelqu'un à put imaginer ça. Les trips visuels ultra léchés qui nous laissent sans voix. Les passages purement poétiques et stylisés qui semblent s'étirer à l'infini. Les scènes horrifiques où l'intrigue s’arrête nette pour perturber le spectateur. Les créatures étranges et malsaines qui semblent sorties de nos pires cauchemars. La manière constante qu'il a de flouter son intrigue et ses enjeux, même les plus simples. Les scènes à priori inutiles qui semblent s'étirer beaucoup trop longtemps au point qu'on finit par rentrer dedans sans s'en rendre compte. La capacité à créer des sentiments qui ne touchent pas sur le court terme mais qui marquent sur le long. Les touches d'absurde qui poppent de manière inattendue. Les arcs narratifs qui ne débouche sur rien et qui font penser à de la mauvaise écriture. Les personnages tertiaires sur lesquels on s'attarde jusqu'à ce qu'on oublie tout le reste. Le jeu sur le casting qui alterne entre des habitués de Lynch et des gueules improbables qu'on a tous l'impression d'avoir déjà vu ailleurs. Le fait de laisser la quasi-totalité de l'intrigue totalement libre d'interprétation au spectateur au point de le perdre complètement. La narration totalement unique, qui n'obéit à aucun canon et qui suit son propre chemin quitte à se laisser le spectateur sur la touche. Tout est là. TOUT !


I K N O W T O O M U C H A B O U T I T , L Y N C H .


Depuis quelques années, on remarque de plus en plus que les séries ont tendance à acquérir une très grande qualité cinématographique et à devenir de meilleurs films que certains films qui sortent aujourd'hui, et Twin Peaks n'échappe pas à la règle. Sauf que là, même plusieurs semaines après l'avoir vue, je n’arrive toujours pas à la qualifier. C’est une œuvre purement Lynchéenne, qui ne ressemble qu’à elle. Comme le dernier épisode de la saison deux et comme Fire Walk With Me, elle suit sa propre logique en se fichant royalement de savoir si le spectateur la suivra ou pas. En fait, on pourrait directement lui enlever le nom de Twin Peaks que ça ne choquerait personne tellement elle n’a plus rien à voir avec les deux premières saisons. On y sent toute la passion que Lynch y a mise, tellement tout ici lui ressemble. Et ce simple fait témoigne à lui seul de toute la qualité que cette saison renferme.


- B O Y . . . Y O U C A N T B E A T M E U P .


Ca et tant d'autres choses, au point qu'une seule critique ne suffira pas à tout évoquer. Par exemple, elle ringardise aussi tous les films et toutes les séries voulant utiliser la nostalgie des spectateurs. Lynch n'est pas le genre de connard qui va ranimer une série des années 90 juste pour le pognon et se baser uniquement sur ça. Au contraire, il entretient tout le long de la saison une sorte de frustration vis-à-vis de nos attentes. Il met la ville de Twin Peaks et tout ce qui gravite autour au second plan et n'hésite pas à étendre la mythologie et l'univers de la série en amenant de nouveaux personnages et éléments qui font passer les deux premières saisons pour de la rigolade. Le personnage de Dale Cooper est quasiment laissé de côté, passant la quasi-totalité de la saison dans un état catatonique pour ne revenir réellement qu’à l’épisode 16. Il en va de même pour les habitants de Twin Peaks. Même si Lynch respecte scrupuleusement leur personnalité, il n'hésite pas à jouer avec nos attentes. Certains, comme Ben Horne, qui étaient principaux dans les deux premières saisons sont ici relégués au second plan. D'autres n'apparaissent qu'une fois passés les deux tiers de la saison et ne sont présent que pour quelques scènes, comme Ed ou Audrey. Et il n'hésite pas à les mettre dans les situations les plus improbables. Qui aurait pu imaginer avant de voir cette saison que Bobby deviendrait agent de police, qu'Audrey deviendrait une femme malheureuse et aurait un rôle tertiaire ou qu'un personnage aussi secondaire que Hawk deviendrait un personnage central ? En fait, le simple fait de voir les anciens acteurs avec 25 ans de plus et de retrouver les vieux décors de la série mais filmés de manière totalement différentes suffit à créer le malaise.


- L Y N C H . . .


Sauf que cette saison a beau être ce qu’elle est, elle est très dure à endurer.


. . . I D O N ' T H A V E A N Y L I G H T , L Y N C H ! Y O U D O N ' T C A T C H M E ?


Elle est longue, et surtout lente, très lente, trop lente. On pourrait réduire sa durée d’un épisode sans que ça pose problème. Je comprends très bien la démarche de Lynch et oui, cette saison possède une ambiance mortuaire qui s’immisce dans le cœur du spectateur avec une subtilité toute Lynchéenne. Sauf que si ça ne gêne pas forcément au début, après quelques épisodes, c’est trop. Certaines scènes s’étirent beaucoup trop pour ce qu’elles ont à montrer et d’autres sont tellement lentes que les sentiments qu’elles sont censées créer sont remplacés par un emmerdement constant. Au bout d’un moment, on finit par somnoler tellement tout à l’air d’être inutilement ralenti. C’est bien beau de vouloir diluer le temps, mais quand on regarde pour la troisième fois une scène où Audrey s’engueule avec son mari pendant 10 minutes pour savoir s’ils doivent aller à un certain endroit ou bien à la fin de chaque épisode un total inconnu interpréter sur scène une chanson parfaitement oubliable pendant 5 minutes, on s’emmerde plus qu’autre chose.


D O U G I E . . .

T H E B A R . . .

T H E T R I P . . . S O L O N G !


La narration est aussi un problème non négligeable. Cette saison a beau être ce qu’elle est et avoir cette immense qualité de ne pas se formater aux standards d’écriture actuels et d’être totalement imprévisible, elle est aussi terriblement dure à suivre. Tout le long, les intrigues n’ayant pas de finalité s’accumulent et les situations absurdes s’enchainent jusqu’à la nausée. Alors certes, elles illustrent parfaitement toute l’étrangeté de ce monde et certaines, comme le fait de voir un Cooper catatonique arriver à résoudre toute la cascade d’évènements qui lui tombent dessus en ne faisant pour ainsi dire absolument rien, marchent très bien. Sauf que, voir Richard Horne semer la pagaille à Twin Peaks pendant plusieurs épisodes puis arriver à s’enfuir et rejoindre son père pour finalement se faire prendre en traître puis disparaître sans aucune forme de respect, c’est énervant. Voir toute une intrigue tournant autour d’un double meurtre être impeccablement installée dans les premiers épisodes pour finalement être délaissée puis réglée en simple délire surnaturel dix épisodes plus tard et être complètement oubliée, c’est énervant. Voir Mr C et ses associés évoluer dans un milieu criminel tellement flou qu’on ne comprend jamais pourquoi les personnages agissent comme ils le font, c’est énervant.


W E ‘ R E G O I N G T H R O U G H T H E O V E R M U C H ! W E C A N ‘ T H A N D L E I T !


Ajoutons à cela les morceaux d’intrigues et les petites scènes isolées et sans réel intérêt qui trainent dans chaque épisode et qui s’accumulent tellement qu’au bout d’un moment, on finit par faire une overdose, au point qu’à certains moments, on a envie d’arrêter. Si je n’avais pas acheté toute la saison en DVD et que j’avais dû la regarder lors de sa diffusion au rythme d’un épisode par semaine, je n’aurais jamais tenu jusqu’au bout. Et cela me fait me poser une question : Est-ce que cette saison ne serait pas « trop » Lynchéenne ? Est-ce que Lynch ne serait pas allé trop loin ? C’est ce que je me suis posé plusieurs fois durant le visionnage.


I T ' S T H E H A R D E ST T H I N G W E C A N G O T H R O U G H !


Parce qu’il faut les supporter, ces 18 épisodes ; essayer de comprendre toute la démesure des ambitions de Lynch ; se perdre parmi toutes les couches d’absurde qu’il nous verse dessus ; tenir la cadence de ces 16 heures de frustration pour se rendre finalement compte qu’il se paye un peu notre tête, au point que même l’explosion finale finit par laisser de marbre tellement Lynch ne nous lâche pas. Cette saison, aussi bonne soit-elle, reste une de mes expériences les plus frustrantes de l’année, un marasme de bons moments coupés par des mauvais qui m’ont fait grincer des dents pendant 18 épisodes pour s’achever sur un final qui m’a laissé froid et hermétique.


D A A A A A A A A A A A A A A A V V V I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I D . . .


Cela dit, avec cette saison, Lynch a réussi à imposer quelque chose d’incroyable. Il a créé une œuvre unique et expérimentale qui lui correspond parfaitement, qui détonne avec tout ce qui se fait d’autre et qui vient magnifiquement conclure toute sa carrière.


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Cette saison me dépasse, nous dépasse, dépasse notre simple compréhension de spectateur lambda. Elle a dépassé le stade de juste arriver à se faire un public pour devenir quelque chose qui surpasse tout ce que le spectateur peut apprécier et que seul Lynch maîtrise clairement.


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On peut lui faire mille et un reproches, comme son rythme, sa narration, ses passages trop creux, ou sa façon de flouter inutilement certains éléments, mais on ne pourra jamais lui enlever son identité purement Lynchéenne. Elle contient tous ses aspects, son talent, ses défauts, son humour, son horreur, sa fantaisie, sa froideur, sa vision des choses, sa capacité à successivement faire rêver et frustrer.


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En clair, c’est une œuvre de Lynch, tout simplement.


. . . H A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A ! ! ! ! ! ! ! !


Quant à savoir si je l'ai aimée ou pas, ça, c'est une autre histoire.


Au final, est-ce que j’aime Twin Peaks ou est-ce que je la déteste ? Est-ce que je l’apprécie à sa juste valeur ou est-ce que je suis passé à côté de quelque chose ? Est-elle surestimée ou juste trop souvent réduite à ses aspects les plus voyants ? Est-ce que les spectateurs en font trop ou alors tout ça n’est qu’une vaste blague ? Ai-été trop froid avec elle tout du long ? En ai-je attendu trop ou suis-je juste arrivé trop en retard pour pouvoir pleinement l’apprécier ? Tout ça à la fois, je suppose. Je l’aime pour m’avoir fait rêver lors de ses meilleurs moments avec cette énergie toute Lynchéenne et je la déteste pour m’avoir fait perdre mon temps lorsqu’elle devenait trop longue. Je comprends qu’elle ait marquée des gens mais elle ne m’a pas marquée personnellement. Je la trouve terriblement belle mais aussi terriblement surestimée sur bien des aspects. D’ailleurs, je suis toujours en train de chercher précisément ce qu’il lui trouve. Et ce n’est peut-être pas si mal.

WatchFox
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le 20 juin 2018

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