En 2120, le Maginot , un vaisseau spatial de la Weyland-Yutani Corporation s'écrase sur Terre avec à son bord les survivants d'une mission de 65 ans visant à recueillir des spécimens à des fins de recherche scientifique ...
Première série officielle basée sur la franchise, et suivant la maladroite tendance de cibler pour de l'horrifique un public adolescent et pré-adolescent, Alien: Earth déçoit pour sa première saison de huit épisodes tournés en Thaïlande en délaissant son monstre vedette pour s’intéresser au devenir d'un groupe d'Hybrids, enfants d'une dizaine d'années transférés dans des corps synthétiques adultes ...
Difficile de prendre partie, s'identifier ou s'inquiéter pour ces têtes à claques proches de l'invincibilité ou bien souvent sauvés miraculeusement, de s'intéresser à leurs comportements et discussions puériles et à leur représentante avec ses manières affectées et irritantes, son regard apeuré et sa coupe de cheveux Playmobil.
La distribution est assortie : Babou Ceesay, Samuel Blenkin, et Timothy Olyphant sont - volontairement ou non - insupportables, les deux dernier jamais crédibles.
Les autres, plus effacés, s'en sortent honorablement.
Les décors et environnements, peu nombreux, sont réussis ou bien choisis.
Les créatures sont crédibles, certaines même effrayantes. Le Xénomorphe montre, lui, un côté plastifié.
Les scènes séduisantes et passages intéressants sont en grande majorité inspirés des films de la saga, tout ce qui cherche à s'en détacher ou presque est anecdotique, cliché ou médiocre.
Les invraisemblances sont fréquentes et nombreuses, afin de créer artificiellement péripéties et autres situations d'alarme.
L'action n'est pas toujours très lisible, les effets spéciaux juste corrects.
La musique, ponctuellement trop présente, en fait des tonnes.
Les épisodes à réels enjeux (5, 8, ...) et une enveloppe esthétique convaincante ne peuvent pas faire oublier les facilités, le manichéisme et la prévisibilité de l'ensemble.
Un cutter, ça suffira ???