Braquo ne ressemble à aucune autre série policière française. Elle est plus sale. Plus tendue. Plus vraie.
Ici, pas de flics glamours, pas de morale facile, pas de rédemption. Juste des hommes et des femmes broyés, qui tiennent encore debout parce qu’ils n’ont plus rien à perdre.
Caplan, Morlighem, Roxane, Walter… ils forment une meute. Ils ne sont pas là pour faire respecter la loi, mais pour tenir leur promesse à un frère tombé. Et, c'est cette fidélité — brute, viscérale — qui les incite à franchir toutes les lignes.
Ils n’enquêtent pas.
Alors, ils survivent.
Et, ça, ça se ressent dans chaque épisode.
La mise en scène est tendue, nerveuse, presque étouffante. Le ton est sec, les dialogues sont lourds de silence. De plus, on sent la crasse, la fatigue, la peur. Quand la violence explose, elle n’est jamais stylisée. Elle fait mal. Comme dans la vraie vie.
Olivier Marchal connaît ce monde-là. Il le filme sans filtre. Il ne juge pas ses personnages, même quand ils s’effondrent. Il montre des hommes cassés qui tiennent juste parce qu’ils n’ont pas le droit de tomber.
Braquo, c’est pas une série. C’est une descente. Une colère froide.Et une preuve que parfois, l’enfer n’est pas ce qu’on fait… mais ce qu’on devient.