Ayant décidé de découvrir les anciens kdrama, ceux que l'on ne trouve plus, où difficilement sur les plate-forme officielles, j'ai commencé par jeter mon dévolu sur City Hunter. Le thème m'attirait (j'aime les séries de vengeance) et surtout on y trouve Lee Min-ho et Park Min-young qui n'étaient pas encore les acteurs à succès qu'ils sont devenus. Je n'ai pas lu le manga donc je n'avais aucune attente quant à l'histoire.
Et bien, je ne regrette pas du tout mon choix.
Pour se venger des gens de pouvoir qui ont décidé la mort de ses compagnons de combat, un ancien des forces spéciales élève le fils de son ami décédé dans l'opération secrète où tout le groupe a péri, afin de le former pour qu'il l'accompagne dans son projet.
Les 20 épisodes défilent à toute allure sans que l'on voit le temps passer. Il y a de l'action (avec des scènes très bien chorégraphiées), de l'intrigue, du suspense et de la romance (un peu contrariée).
L'approche de la méthode pour mener à bien la vengeance et très différente entre la vision du père adoptif (Jin-pyo dit Steve Lee, joué par Kim Sang-joong) et du garçon qu'il a élevé dans ce but (Yun-seong joué par Lee Min-ho). On a donc en permanence une opposition intéressante entre les deux qui génère au fil du temps de plus en plus de tension.
Jin-pyo est polarisé sur l'idée de tuer physiquement ses adversaires quand Yun-seong (le City Hunter) veut les détruire socialement sans rencours au meurtre. Au milieu de tout ça Yun-seong fait la connaissance et se rapproche de Na-na (Park Min-young), une jeune femme qui vient d'être engagée comme garde du corps au service de la Presidence, et qui a elle même été confrontée à l'injustice lors d'un épisode traumatisant de son passé.
Alors que Jin-pyo, prêt à tout pour se venger, est dénué de tout sentiment, Yun-seong s'impose de s'interdire d'en avoir tant que son but n'est pas atteint.
Yun-seong est donc "emotionellement" torturé considérant qu'il lui sera quasiment impossible d'être un jour heureux, et il ne veut pas entraîner dans cette voie la personne qui lui est de plus en plus cher ("je n'ai pas le droit d'aimer") ; il n'a de cesse d'essayer de la rejeter sans jamais totalement y parvenir.
La trame est globalement bien ficelée et l'intrigue progresse logiquement au rythme des plans échaudés pour faire tomber les puissants tout en essayant de parer à leurs coups fourrés.
Les personnages de Yun-seong et Na-na et les évolutions de leur relation est un point central, tres bien traité dans les trois quarts de la serie ; il est donc surprenant et surtout dommage qu'ensuite Na-na ne soit plus autant mise en lumière et n'apparaisse plus globalement qu'en tant que garde du corps sur les derniers épisodes.
Il reste que l'emballage final est parfait, en cohérence avec la logique du kdrama.
Le seul point réellement négatif est le dénouement de la série où le futur de chacun des personnages (tant principaux que secondaires), que l'on a suivis et qui ont compté pendant 20 episodes, est expédié en 5 mn (montre en main) et donne une grosse impression d'avoir été bâclé (il faut finir, on n'a plus le temps, expedions ça) ; il aurait été tellement plus judicieux de se donner 20 à 30 mn pour le faire, quitte à rogner ici ou là sur les autres épisodes.
Lee Min-ho et Park Min-young sont très bons dans leur rôle, expressifs à souhait sans jamais tomber dans l'excès, des qualités qu'ils vont aisément confirmer dans les séries qu'ils vont tourner ultérieurement (par exemple Healer, Whats wrong with Secretary Kim pour elle, Faith, the Heirs, où Pachinko pour lui).
Concernant les second rôles, ils sont tres bien tenus, même si Kim Sang-joong a un jeu assez répétitif (j'irai jusqu'au bout et a n'importe quel prix) ; je donne une mention spéciale à Lee Joon-hyuk (le procureur) que je trouve excellent.
Je mets 8 parce que j'ai vraiment aimé cette série, mais j'aurais aisement mis 9 avec un dénouement mieux travaillé.