Deuxième saison ou partie 2 d'un run aussi délirant que démesuré ? Peu importe ; DanDaDan n'a pas le temps pour adhérer à un quelconque plan scénaristique et poursuit sa folle aventure, empruntant à une large frange de la pop culture, tout en observant la dérision désinvolte d'un One Punch Man. Ces 12 nouveaux épisodes sont riches en péripéties imprévisibles culminant en des séquences incongrues et badass rappelant à nouveau Mob Psycho 100. Nos protagonistes n'ont aucun répit puisque les cliffhangers se cumulent toutes les vingt minutes, au rythmé effréné de la bande-son énergétique signée Kensuke Ushio.
Science Saru propose toujours un trait atypique et débridé, fort d'une mise en scène innovante dans les cadrages qui ne se contente pas de recopier les cases du manga. Les séquences d'action en deviennent donc inventives, survitaminée, et ponctuée d'un grotesque affable. On retient particulièrement cette prestation musicale Rock de l'épisode 6, climax d'un anime qui sait tirer parti de toute ses composantes artistiques et s'en servir comme moteur de son action. L'épisode 8, autour des compositeurs de Classique, est la parfaite interprétation des esprits illuminés à l’œuvre ; rien d'étonnant de la part du studio derrière Inu-Oh. La palette visuelle est expérimentale, expressive, et transmet l'atmosphère idoine des scènes et de l'action nerveuse qui s'y déroule. On apprécie le parti pris des teintes monochromes sur ces séquences, généralement en magenta et rouge lors de convocations plus spirituelles, mais également en vert pour un arc final surprenant.
Le studio de Yuasa et Choi sait rendre ses personnages attachants, à la fois grâce au chara-design excellent mais aussi à travers ces scènes de vie quotidiennes très vivantes. Elles sont aussi hilarantes qu'indispensables à l'identité de l'anime - même si les héros passent leur temps en sous-vêtements - et soulignent habilement les diverses personnalités permettant à ce cocktail ridiculement invraisemblable d'être si jubilatoire.