Defying Gravity
6.2
Defying Gravity

Série CTV (2009)

Defying Gravity c'est une série de science fiction au concept de base sympa, dont la comparaison avec Solaris est inévitable.

Le problème de la série, c'est qu'il y a trop d'histoires d'amour qui viennent polluer la narration. On est dans l'espace, et tout ce qui l'en ressort ce sont des histoires d'amour. Dit comm ça ça pourrait être intéressant... sauf que le fait d'être en apesanteur ne change rien à la façon dont sont traitées ces intrigues... ça aurait pu être dans une cafét d'un collège ou... un hopital... que ça n'aurait rien changé à la donne.

Le show est également ponctué de flashbacks. Il y a du bon dans l'idée, car souvent, ce retour en arrière permet de mieux comprendre ce que ressent un personnage et certaines résolutions de conflits. Malheureusement , là aussi le traitement reste pauvre: les flashbacks sont souvent très premier degrés et font rarement preuve de subtilité par rapport au problème du présent; en plus, le procédé est systématique et a tendance à agacer par sa répétition à chaque épisode. Enfin, les séances d'entrainement, intéressantes en soi, sont utilisées plus pour la tension romantique que dramatique. Les scénaristes foutent donc en l'air l'intérêt de ce concept.

Autre point décevant: les troubles psychologiques. Les auteurs ont compris que l'intérêt d'un tel huis clos, c'est d'imiter ce qui a été fait dans Solaris. Des gens pètent les plombs, seuls au loin. Mais là aussi ça rate. Car si Solaris était crédible, Defying gravity ne l'est pas. Dans le premier on évite de montrer que les personnages ont des troubles avant le départ, sauf pour le docteur qui est un peu forcé d'y aller... tandis qu'ici, on se demande sérieusemnt comment ces astronautes ont pu passer tous les tests avec de tels soucis! Un fois de plus on semble être dans le mélodrame plus que dans le drame.

On pointera également les failles techniques de la fusée: comment a t on pu envoyer un engin qui tombe en panne à chaque épisode (façon de parler)? Ou bien est-ce aussi la créature qui perturbe la mécanique? Ca n'a pas trop de sens.

Je regrette aussi des facilités de résolution de conflits ainsi que des sous intrigues inutiles (pourquoi faut il qu'un des technicien important écrase une femme... à quoi cela sert il sinon combler du vide et épicer un peu le jeu gratuitement (on appelle ça un malus ex machina, c'est comme un deus sauf que c'est un conflit venue de nulle part au lieu d'une résolution)? Et des facilités de résolution je retiendrai la clef à molette qui était responsable des pannes de l'engin, ainsi que notre héros qui sauve un astronaute du vide... en prenant la première capsule en partance de la terre et puis stopper juste devant le gars assis tranquillement et lui aprler dans l'espace, comme si de rien n'était... suis je le seul à voir le ridicule de la situation?

Ensuite, la voix off: elle peut sembler intéressante, surtout parceque la voix de Ron Livingstone est plutôt sympa à écouter. Mais le soucis, c'est que très vite, l'impression de répétition dans le message s'en dégage, comme sil'on voulait absolument nous faire comprendre que les gens doivent rester soudés, s'entre aider, et que l'humanité est la quélité première de l'homme... Si au moins les messages n'étaient pas aussi... cucul! un peu d'audace que diable, dans ce monde où la guerre n'a de cesse, qu'on arrête de toujours parler de la bonté humaine et de sa faculté, si rare en vrai mais si souvent à la télé, à aider son prochain...

Enfin, le rythme... La série aurait pu ête raccourcie. Car pendant 7 épisodes il ne se passe rien... juste des amourettes et autres problèmes techniques. Puis au septième épisode a lieu la révélation... révélation qui s'explique sur 2 épisodes quand même! Enfin, le restant de la série montre l'équipe qui deale plutôt bien avec ce retournement de situation et qui fonce sur Vénus! Tout cela aurait largement pu être amputé de moitié! Le rythme lent est bien pour un film de science fiction, mais malgré tout il se passe des choses. J'ai l'impressionq ue Solaris, même la version écourtée par Soderbergh raconte plus de choses que cette série. Avec beaucoup plus de subtilité!

A part ces défauts, on peut dire que la mise en scène est soignée; pas de surdécoupage, pas d'effets de style inutile... juste des metteurs en scène qui tentent de raconter une histoire. Seul défaut technique: les effets spéciaux du dernier épisode sont risible... l'incrustation du bébé est honteuse. C'est dommage qu'une série finisse avec des effets si moches.

Bref, malgré ce que ma critique laisse paraître, la série n'est pas la pire, elle manque juste d'audace et de créativité. Mais il reste de bonnes idées et surtout une mise en scène reposante par rapport à ce qui passe à la télé. On ne peut que blâmer les créateurs pour l'arrêt de la série.. un peu plus de couilles leur aurait sûrement apporter la gloire et le succès. Dommage

Fatpooper
4
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le 27 déc. 2011

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Fatpooper

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