J'ai un peu hésité, je regarde, je regarde pas. Le teaser avait l'air loufoque. Mais n'était-ce pas pour signifier que ce ne serait que ça, loufoque? Finalement, entre deux épisodes d'une série presque complète, je me suis lancé. Et j'ai passé somme toute un bon moment.
Bon, dans les temps actuels, certains risquent de crier à l'appropriation culturelle avec cette transposition de contes arabes dans un univers coréen. Mais bon, la fortune sourit aux audacieux.
De mon côté, j'ai tout d'abord bien apprécié l'interprétation des personnages, principaux comme secondaires. Jouer un rôle de psychopathe convient très bien à Bae Susy. Cette dernière a pas mal de haters, mais elle montre ici qu'elle n'est pas mauvaise actrice, parvenant à bien faire évoluer son personnage, dont la psychologie, telle qu'imaginée par les scénaristes, est pourtant peu crédible. Elle est bien secondée par Kim Woo-bin en beau génie démoniaque qui tente de corrompre les humains. Démoniaque, un peu, malicieux et drôle, surtout, mais au final sensible tout de même.
Dans les seconds rôles, deux autres stars font des apparitions plus ou moins longues. On a ainsi Song Hye-kyo, avec quelques interventions sympathiques à la limite du caméo. On a aussi Ahn Eun-jin (My Dearest), dont le rôle est plus consistant et qui apporte sa touche de sensibilité pour interpréter la mère "jeune" de Bae Suzy. Il fallait bien une actrice de ce calibre pour reprendre le rôle tenu dans les premiers épisodes par l'inusable Kim Mi-Kyung, la mère télévisuelle de tant de stars coréennes. Rien que de la voir, on se sent rassuré, en terrain familier et réconfortant. Le dernier rôle intéressant, c'est celui de la meilleure (et seule) copine de "Bae Suzy la psychopathe", joué avec beaucoup de subtilité par Lee Joo-young. Cette grande actrice (par la taille) exprime parfaitement une amitié qui tient de l'amour à sens unique.
L'histoire en elle-même est un peu abracadabrantesque. Mais forcément, toutes les histoires avec des génie le sont. Cependant, en y regardant de plus près, les vœux qu'on adresse au génie, n'est-ce pas tout simplement nos désirs refoulés. Et la série montre qu'il est bon, parfois, que nos désirs ne se réalisent pas, car le bien qu'ils pourraient nous procurer n'en vaut pas toujours la chandelle par rapport aux conséquences négatives. L'avidité et la cupidité ne sont pas sans générer des problèmes. En cela, on peut tirer des leçons universelles de cette histoire de génie "coréanisée".
Au final, la série atteint son but premier de divertissement, tout en glissant ça et la quelques réflexions intéressantes (comme souvent dans les dramas). C'est un peu gros par moment, mais j'ai passé un bon moment.