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le 17 août 2020
Dispatches from Everywhere
Dispatches from Elsewhere est souvent maladroite. Parfois embarrassante. Prétentieuse, même, par accident. Et puis par moments, aussi, comme un uppercut au cœur : touchée par la grâce. Mais au-delà...
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Ce pensum audiovisuel, tout en circonvolutions précieuses, s'éparpille avec une grâce pachydermique, comme un labyrinthe dessiné par un cartographe atteint de vertige. À force de partir dans tous les sens, l'ensemble semble s'ingénier à ne jamais clarifier ni son dessein, ni même sa destination, préférant errer dans un nuage de fumées métaphoriques qu'il voudrait volontiers mystiques.
Le mélange ostentatoire de poésie, de symbolisme et de métaphores se délite en une surcharge décorative, telle une installation contemporaine qui voudrait masquer son indigence conceptuelle sous d'innombrables voiles de tulle. Les épisodes s'étirent alors en nappes flasques, laissant un arrière-goût de remplissage mondain, ponctué de méditations contemplatives qui n'avancent ni l'intrigue, ni la moindre étincelle d'émotion, si ce n'est l'ennui poli qui saisit le visiteur d'une galerie trop vide.
L'ensemble, englué dans une abstraction naïve qui confine parfois au puéril, semble résolu à empêcher toute forme d'identification ou d'émotion véritable. Le mystère, brandi comme un talisman, se révèle n'être qu'un trompe l'œil : un vide soigneusement ornementé, une coquille creuse prenant des poses hiératiques pour feindre la profondeur.
L'œuvre adopte ainsi un ton pseudo-philosophique dont la solennité affectée ne parvient qu'à souligner son indigence. Elle distille, avec la componction d'un gourou de salon, quelques aphorismes de développement personnel aussi simplistes que des cartes postales spirituelles, le tout empaqueté dans une esthétique arty qui semble avoir été conçue pour impressionner des étudiants en quête d'illumination instantanée.
Au final, on a l'étrange impression d'assister à la tentative d'un concept qui se contemple lui-même dans un miroir, persuadé d'être plus brillant qu'il ne l'est, à la manière de ces expositions du FRAC (Fonds Régional d'Art Contemporain) trop ravies d'elles-mêmes pour remarquer qu'elles n'expriment rien. Le résultat, tout en révérences compassées, tombe à plat : c'est surfait, creux, presque caricatural, le simulacre d'une grande idée, égarée dans un dédale de prétentions mal digérées.
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il y a 6 jours
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