Vivier de crabes

Oublions la "blague de mauvais goût" que Douglas aurait pu dire, ou pas, on s'en fiche. J'ai d'ailleurs accéléré toute la première partie qui me soûlait à ce sujet.

Synopsis (assez tordu mais bon c'est le monde des tweets et des rumeurs à grande vitesse) : Douglas est un vieux bonhomme dont la renommée n'est plus à faire en tant que présentateur vedette de la télévision. Face à lui, la jeune et jolie Madeline, ancienne fan, qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour travailler avec lui. Les voici réunis depuis 3 ans (en gros et si j'ai bien tout suivi) et confrontés à une rumeur sur tweeter (la grande menace) qui entache l'image jusqu'ici immaculée de ce bon vieux Douglas...

Les acteurs, le scénar : Les acteurs jouent à la perfection, rien à redire. Cependant, il y a beaucoup beaucoup beaucoup de dialogues, de répétitions, de lourdeurs, en particulier quand le grand patron Toby essaie de sa taper Madeline. C'est limite du théâtre, et même au théâtre, la mise en scène est plus musclée. Y'a des incohérences, oh la la, revenons encore sur Toby veut ken Madeline : elle fait preuve d'un sang froid admirable, j'attendais qu'elle lui colle une mandale, mais non, et pas un instant je n'ai cru qu'elle céderait. Plus tard quand Douglas dit qu'elle semblait "terrorisée" heu... on n'a pas vu la même scène.

Autre incohérence : un tweet, ça se supprime avec le petit doigt. Alors pas la peine de hurler comme des pecs.

C'est une satyre, pardon, une satire. Non, finalement, c'est bien une satyre. Parce que ça pue un max toutes les frivolités actuelles sur lesquelles certains se prennent la tête. Ces gens-là sont bien compliqués, ma foi, et ne doivent pas avoir de réels soucis existentiels, en dehors de leur image. Sheila, la femme de Douglas, passe son temps à hurler (mettez lui une beigne, je sais pas moi mais faites la taire). Leur fille a des réparties à deux balles : quand elle s'insurge contre la mise à mort des homosexuels, et que son père veut lui donner la liste des pays qui pratiquent ce genre de sanction expéditive, sa réponse : "Non, c'est du raciste."

Pour moi l'aventure va s'arrêter là, même si je me doute que ce bon vieux Douglas va rebondir dans la saison suivante. Mais je comprends qu'on puisse aimer ça.