Choisir l’empathie, ce n’est pas simple. C’est rough d’être empathique avec ce qu’on ne connaît pas, ce qui nous semble hors norme, violent, pas normal. L’empathie envers ses collègues, sa famille, des inconnus. L’empathie envers soi-même.
C’est un choix conscient que Florence Longpré explore à la fois sensiblement et avec fracas. Qu’elle hurle et qu’elle murmure d’un même souffle.
La jeune réalisatrice québécoise, qui avait déjà ébloui la belle province avec des œuvres comme “M’entends-tu?” livre l’un des œuvres les plus sensibles de ces dernières années et le fait avec grâce et authenticité.
Lorsqu’on commence à peine une série pis qu’on a le goût de brailler avant même le cap des premières 30 minutes, sans user de subterfuges dramatiques, de musique lancinante ou de mises en scènes convenues, c’est qu’on touche à l’âme de son public. Elle a clairement touché la mienne en tout cas.
Tellement que pour une fois, on remercie la plate-forme de diffusion qui nous permet de souffler une semaine entre chaque épisode. Parce que c’est beaucoup à prendre, beaucoup à ressentir.
Et je n’ai même pas encore effleuré la question du casting absolument époustouflant qui accompagne Florence Longpré, elle aussi bouleversée et bouleversante.
Après une telle oeuvre et tant d’émotions, on aimerait que la série nous habite et qu’elle puisse nous raccrocher, plus souvent au quotidien, à l’empathie qui manque tellement dans le monde.
Tout ce qu’on souhaite, maintenant, c’est une saison 2 qui respire, et tous les prix du monde pour la plus belle série de 2025, voire de 2026, le temps de m’en remettre.