Car pourquoi cette série est si particulière ? J’ai mis un moment avant de pouvoir mettre des mots dessus. C’est ma chérie qui m’a aidé : on a envie de les prendre dans les bras, quasiment tous, un par un.
D’habitude on regarde, on observe, on admire ou on repousse les personnages. Mais là, on retrouve une partie de soi dans chacun. Et remarquez que c’est particulièrement difficile de ressentir cela dans l’univers d’un hôpital psychiatrique.
Alors je ne sais pas d’où vient ce résultat. Un peu de plusieurs éléments de la série probablement. les scènes longues sur les visages, les expressions retenues mais explicites (merci aux acteurs, d’ailleurs le casting fait probablement partie de la recette avec la réalisatrice dans le rôle principal et la fausse nonchalance de Thomas Ngijol que l’on découvre), les arcs narratifs qui donnent une description patiente de chaque personnage (Jacques Dallaire l’amnésique, Diane Tetrault séduite malgré elle, Costco le paranoïaque qui renait au monde, et bien d’autres…).
Par exemple, je regarde en ce moment In my skin, série britannique de 2018. C’est sûr le sujet n’est pas le même bien que la fragilité mentale de la mère nous ramène un peu à l’univers psychiatrique. Mais il n’en reste pas moins qu’on ne se retrouve dans aucun des personnages ! C’est aussi la comparaison entre ces deux séries qui m’a fait comprendre ce que Empathie a de vraiment très particulier.
Bref, c’est une oeuvre à part et on espère que la 2e saison sera à la hauteur de la 1e.