Entourage
7
Entourage

Série HBO (2004)

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Fuck the phone Lloyd, unless Carmen Electra calls for an emergency titty-fuck, don't answer !

Encore une série que j'ai beaucoup appréciée. Mais le problème d'Entourage, c'est le même problème que rencontre certaines autres séries : elles ont un personnage, qui n'est pas forcément le personnage central mais qui est tellement charismatique, ou en tout cas qui ressort tellement du lot des autres personnages, que l'intérêt de la série reposerait presque sur ses seuls épaules. C'est le cas par exemple de Sheldon dans TBBT ou Barney dans HIMYM. Dans Entourage, c'est Ari Gold.

Non pas que les autres personnages de la série soient inintéressants (quoique...), mais putain ceux-là sont tellement bons qu'on attend qu'une chose : leur prochaine réplique ou la prochaine scène dans laquelle ils apparaîtront.

Le risque avec ce type de personnage, c'est que le jour où il disparaît, la série prend un coup dans la gueule (c'est le syndrome Michael Scott dans The Office). Mais y a pire : y a le syndrome Barney Stinson, ou comment les auteurs réussissent à niquer un personnage en lui faisant perdre peu à peu son âme des débuts.

Et bien c'est ce qui s'est passé avec Ari Gold. Ari Gold, agent de stars en tout genre, avec les dents qui rayent le parquet et une gueule aussi grande que sa capacité à arriver à ses fins. Le mec sans pitié et antipathique, roi de la réplique machiste ou homophobe, ils ont réussi à nous le transformer en une espèce de personnage super friendly et bienveilant. La morale est sauve quoi. Quel gâchis.

Et bien en ce qui me concerne, ça m'a complétement niqué la fin de la série. En même temps c'était le risque, elle était tenue à bout de bras par ce seul personnage. Certes, la bande est sympa (bon en fait, surtout Drama, parce que Turtle est un peu en dent de scie, quant à E et Vince (qui joue hyper mal au passage), ils étaient loin d'être passionnants). Mais Ari c'était Ari quoi. Le genre de personnage qui pourrait faire passer n'importe quel autre personnage pour quelqu'un de fade et insipide (au passage il faut quand même rendre hommage à la performance de Jeremy Piven tout en vulgarité et en nervosité).

Lloyd : "are you hiding something from me Ari ?"
Ari : "only my cock and my asshole Lloyd"

Bordel mais pourquoi avoir sacrifié Ari Gold sur l'autel des bons sentiments, pourquoiiiiiii ???
BenT

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