Judd Apatow le maître des séries d'ado

Bon, on a parlé d'une série série, tu sais.

Alors parlons donc d'une autre série. Parlons donc même de deux séries.

Judd Apatow est l'actuel baron du film de trentenaire et quarantenaire un peu loser ou juste complètement normal. Touchant, drôle, cassé, heureux.

Au démarrage, il voulait être comique. Ce ne marchait pas. Il a donc écrit, puis est passé derrière la caméra. Le succès est doucement arrivé.

En 1999 démarre Freaks and Geeks, série au succès mitigé, mais posant un peu la carcasse de l'univers Apatow.

On voit ci-dessus le démarrage de son crew, car Apatow a tout un crew qui ne laisse personne indifférent, c'est toi, c'est lui, c'est elle, c'est moi, c'est nous quoi, nous.

On reconnaît sur la photo James Franco, tout à gauche, au milieu au fond Seth Rogen, à droite Jason Segel, Marshall de How I Met Your Mother. Mais les autres ont été revus ici ou là, notamment dans sa série suivante Les années Campus (Undeclared) qui reprend un peu la même équipe, mais on en parle juste après.

Dans Freaks and Geeks, il y a Geeks, comme les gamins super bons à l'école, Malcolm les appelleraient les têtes d'ampoule, en particulier le petit brun avec sa tête de gentil propre.

Et en même temps, ils ont une certaine décence, ils n'aimeraient pas tomber dans ce travers par exemple.

Et dans Freaks and Geeks, il y a le clan des freaks, ceux qui fument, boivent, niquent et sont mauvais en classe. La jeune fille brune va donc naviguer en arrivant à sa nouvelle école entre son naturel (son passé et son petit frère) et ce qui la fait vibrer, en particulier James Franco qu'elle aimerait bien qu'il la tripote.

Et les filles sont tellement sympathiquement traîtresses.

De vraies questions existentielles, je ne sais pas pour vous, mais c'était exactement mon débat en fin de collège et lycée.

La touche Apatow au delà de la sitcom ? Ne pas hésiter à montrer le côté tout pourri de ses personnages, leurs hontes secrètes ou publiques, l'affiche complète qu'ils peuvent se taper, la vraie vie quoi. On peut ainsi voir qu'il y a une vie après la honte, ça n'en rend que les gens humains, qu'ils soient freaks ou geeks. Et même les autres. Non, en fait, les autres, on s'en fout.