Une suite, à tout prix !
La fin brutale de la série originelle Battlestar Galactica est frustrante, comme toute fin brutale d'une histoire qui n'a pas eu le temps d'explorer toutes les possibilités de son potentiel...
Par
le 4 sept. 2025
La fin brutale de la série originelle Battlestar Galactica est frustrante, comme toute fin brutale d'une histoire qui n'a pas eu le temps d'explorer toutes les possibilités de son potentiel. Pourtant, c'était infiniment préférable à cette fausse suite totalement à côté de la plaque, fauchée et de mauvais goût. Le plongeon vers la nullité est si vertigineux qu'il en devient drôle.
Glen Larson, le créateur de la franchise, s'est vu retiré la plus grande partie de sa liberté créative et de son financement en échange de la possibilité de pouvoir offrir une pseudo seconde saison à son bébé. Le résultat, Galactica 1980, est un brûlot contre l'acharnement thérapeutique.
Débranchez le mourant, ce qui reste n'a plus qu'une vague apparence de ce qui fut !
A commencer par le nouveau casting, qui a remplacé la totalité des acteurs d'origine pour faire place à de nouveaux personnages... à l'exception d'Adama (à qui on a collé une fausse barbe pour le vieillir, au secours !) et de Boomer, rendu presque muet et apathique, à moins qu'il n'ait sombré dans l'alcoolisme, ce qui me parait le plus probable.
L'aventure, censée se dérouler 20 ans après la série originelle, nous explique la fin de l'odyssée du Galactica qui découvre enfin la Terre tant recherchée. Terre qui est celle de l'année de tournage de la série, ce qui permet astucieusement d'éviter tout décor de science-fiction et donc de diminuer le budget de cette blague télévisuelle.
Exit donc les aventures cosmiques de Starbucks et d'Apollo, et vive la comédie burlesque contant les gaffes de deux extraterrestres découvrant notre civilisation ! Au programme: comportements stupides, quiproquos, effets spéciaux en pleine agonie, scénario en roue libre et jeux d'acteur parfois très douteux.
Jetons un voile pudique sur les éléments les plus ignobles de cette série, qui viennent totalement contredire ce que le véritable Battlestar Galactica avait édifié. Juste un exemple, tout de même, pour le fun: Adama n'a plus rien du leader charismatique qu'il était mais est devenu la groupie d'un gamin de 12 ans qui prend toutes les décisions à sa place ! Il faut le voir supplier toutes les dix minutes ce dictateur prépubère en l'appelant pompeusement "docteur", incapable dorénavant de prendre la moindre décision seul. Hilarant, autant que stupide !
La série parvient malgré tout à divertir, la plupart du temps, à condition que vous soyez sensibles au pouvoir hypnotique d'un bon nanar. Parce que là, on est en plein dedans !
Malgré tout, miracle de cette production chaotique, le dernier épisode, nomme "le retour de Starbucks", est une véritable pépite, au point qu'il aurait constitué un très bon final à la série originelle. Certes un peu naïve, cette conclusion de la saga est emprunte d'une étonnante poésie mélancolique, ainsi que d'une volonté de remettre en question la relation entre les humains et les Cylons, ce qui servira de point de départ à la réinterprétation des années 2000.
Moment de télévision pour le moins curieux, indubitablement raté, mais intéressant sur plusieurs aspects à condition d'être fan de la saga.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 4 sept. 2025
Critique lue 8 fois
La fin brutale de la série originelle Battlestar Galactica est frustrante, comme toute fin brutale d'une histoire qui n'a pas eu le temps d'explorer toutes les possibilités de son potentiel...
Par
le 4 sept. 2025
Galactica 1980 est comme la précédente série, Galactica, mais en pire. Les effets spéciaux qui pouvaient à l'époque rendre l'affaire vaguement intéressante ont disparu, ne laissant la place qu'à un...
Par
le 25 oct. 2011
1
Lost est doublement une histoire de foi. Tout d'abord, il s'agit du sens même de la série: une pelletée de personnages aux caractères et aux buts très différents se retrouvent à affronter des...
Par
le 9 août 2012
244 j'aime
79
1986. Encombré dans ses multivers incompréhensibles de l'Age de Bronze des comics, l'éditeur DC décide de relancer la chronologie de ses super-héros via un gigantesque reboot qui annonce l'ère...
Par
le 3 juil. 2012
100 j'aime
20
Après la fin de la série, si intimiste et délicate, il nous fallait ça: un hurlement de pure folie. La symphonie s'est faite requiem, il est temps de dire adieu et de voir la pyramide d'Evangelion,...
Par
le 21 juil. 2011
97 j'aime
5