Le plus dur quand on est une adaptation, c'est qu'on est constamment comparé à l’œuvre originelle. L'animé Hellsing a donc pris le paris de ne pas raconter l'histoire même du manga, mais de dériver à partir du 8ème épisode. Paris risqué si il en est, mais payant, là où l'animé Fullmetal Alchesmist avait fini par raconter une histoire bien différente, Hellsing (sorti avant pourtant) a mis en scène une "autre histoire", certes, non présente dans le mangas, mais qui au pris de quelques sacrifices scénaristiques pourrait aller avec.
Cette grande liberté n'a pas pour autant été suivit d'un manque de respect envers le manga de Kōta Hirano, mais au contraire, il a été tenter de développer.
En effet, les deux premiers tomes de l'histoire ont été transformés en 7 épisodes, soit la moitié de la série. Ce procédé a permis d'étoffer tout ce qu'il y avait derrière. Pas mal d'ajout de qualité, le premier est Victoria Serras, qui ne ressemble plus au personnage presque invisible du manga, mais devient un personnage à part entière bien plus présent. Trop diront certains, en effet, restant assez niaise comme dans le mangas, ça devient vite énervant, et on peut regretter son inaction et le peu d'intérêt de son personnage. Paul Wilson, son adversaire personnel de la fin du manga n'a d'ailleurs aucune utilité, décidant de se battre contre Victoria sans véritable raison. Malgré tout, la transformation en vampire de Victoria semble d'avantage logique, Alucard l'ayant rapidement rencontré juste avant, de plus son père semblerait lié aux services secrets, peut être même à Hellsing, un back-ground assez développé qui est bien agréable.
L'autre grand ajout au niveau des personnages, c'est bien sur la fondation Hellsing elle-même, dans le mangas, tous les soldats meurent dès le second tome, or dans l'animé, ils prennent une très grande place, Alucard n'étant plus que l'ultime atout, bien souvent sorti rapidement, certes, mais les soldats, les sergents etc ... ont une énorme présence, j'ai aimé cet ajout qui a étoffé l'univers.
Comme Héléna et sa cabale de vampire dont on ignore presque tout, mais qui renvoi à Entretien avec un Vampire (Claudia bien entendu, enfant-vampire).
Finalement Hellsing l'animé développe le back-ground de Hellsing le manga sans pour autant changer trop la nature.
Bon, il s'agit là des bonnes modifications, bien entendu il y en a des mauvaises ...
Les combats d'Alucard patissent de l'adaptation, usant moins de ses pouvoirs, il gagnera son ultime combat grâce à une arme humaine, surprenant de la part du No-life King par excellence. Dans la même veine, Integra semble totalement sans intérêt, on ne comprend même pas pourquoi c'est elle qui gouverne Hellsing. L'ordre Iscariot perd aussi de sa grandeur dans l'animé ...
Globalement, on sent une hésitation à rester proche du manga ou pas ...
Heureusement, les adaptations de combats, le back-ground et surtout la bande son, restent des éléments suprêmes. Car oui, la bande-son d'Hellsing est une des meilleures possible pour un manga, la musique, fréquemment présente, apporte une vrai ambiance, vraiment gros plus, incontestablement, on tombe amoureux de ces musiques.
On peut regretter aussi le manque de connexion avec le manga, notamment sur le traitre de la table ronde, sur le maitre d'Incognito. Nous n'avions pas forcément besoin de grandes révélations, mais d'éléments permettant de faire plus facilement le lien avec le mangas, du coup, on a parfois le sentiment que les deux œuvres ne sont pas lié ... Ce qui est le cas, alors qu'avec un tout petit peu d'effort supplémentaire, l'animé aurait put être un éclairage de plus.
Voilà, le scénario plus ou moins bien exploité apporte un véritable grand ennemi bien sympathique certes, mais au final, le dernier arc du manga semble mal mis en scène, ce qui apporte une légère déception et a fait passé ma note de 8 à 7 ...
Malgré tout, en 13 épisode, Hellsing devient un des meilleurs animé que j'ai eut l'occasion de voir, une belle réussite, à voir, que l'on connaisse ou non le manga.