Ça fait longtemps qu’une série ne m’a autant enthousiasmée, autant tenue en haleine ! Comme pour Death Note ou Madoka, ça m’a laissé une impression profonde dans ma vie de tous les jours (surtout autour des épisodes cruciaux à la fin des arcs). Et comme pour Death Note et Madoka, mon expérience est très certainement grandie grâce aux deux règles que je me suis fixées (jamais deux épisodes à la suite, jamais plus de trois épisodes par jour).
La construction par arcs permet de poser un décor plus ou moins inoffensif puis de le pervertir, et cette perversion se maintient aux retours en arrière et s’enracine dans le trivial et le quotidien : c’est difficile de voir sereinement nos personnages dans leur vie quotidienne alors qu’on sait que trois d’entre eux sont capables de tuer de sang froid.
Arc 1, enlevée par les démons. Clairement le meilleur, la tension croît à chaque minute (notamment à certains moments délicieux, comme celui où le père de Keiichi lui apporte deux tasses de thé en croyant Rena avec lui), avec ce final horrible qui nous laisse avec plein de questions.
Arc 2, la rivière de coton. Très frustrant, car il introduit le personnage de Shion la sœur jumelle sans l’exploiter à fond, et puis les possessions démoniaques ça fait moins peur que la mafia et les complots.
Arc 3, tués par la malédiction. Introduit le frère de Satoko ainsi que leur oncle et tante. On nous montre le coach pour la première fois, et il fait froid dans le dos car on pense savoir qu’il est lié à Mion et aux meurtres de la malédiction. Notre personnage principal se révèle être aussi capable de tuer de sang froid, et envisage même de tuer les témoins de ses meurtres (je le comprends, je fais la même chose dans mes rêves). La fin est bizarre avec cette étrange catastrophe (mais nous montre quand même qu’un autre personnage est aussi capable de tuer), hâte de voir la suite.
J’attends la scène de la chaise avec impatience (en fait elle est dans la saison 2, je crois).
Arc 4, tués par le temps. On revoit le coach, mais il est dans le camp des gentils. Va-t-il passer du côté obscur entre les arcs 4 et 1 ? Et on a le début de la malédiction avec la possession démoniaque de Rita, mais on ne sait pas ce qui tue Rita dans l’arc 3 ou pourquoi la catastrophe finale.
Arc 5, prise de conscience. Certainement le meilleur arc, à égalité avec le premier ! La frustration du deuxième arc se transforme en jouissance alors qu’on assemble les pièces du puzzle — il ne s’agissait donc pas de possession démoniaque (pas de Mion, en tout cas). Les zones d’ombre qui restent et qui me taraudent le plus sont : comment Keiichi meurt à la fin du deuxième arc sur son lit d’hôpital, comment Rena et le coach vont passer du côté obscur (s’ils y passent), et qui est vraiment cette fouineuse de Miyo.
Arc 6, expiation. Si l’arc précédent nous faisait miroiter une vue d’ensemble et des clés supplémentaires, celui-ci nous perd davantage mais surtout redescend à l’humain. Chacun de nos personnages peuvent dégénérer et nous montrer leurs pires aspects, mais un(e) ami(e) saura pardonner.
Évidemment, beaucoup de questions restent sans réponse (on s’y attendait), et l’imagination du spectateur doit spéculer pour combler les trous. Et aussi, le générique de début est super adapté, on s’en lasse jamais. Bref, c’était trop bien.
Note pondérée : 9
Victimes de la malédiction :
Mort du contremaître du barrage et de sa fille.
Mort des parents de Satoko et Satoshi.
Le prêtre, considéré comme un traître, meurt.
Mort de la tante des deux S.
Mort des deux fouineurs.