JoJo's Bizarre Adventure : Diamond Is Unbreakable par Antevre

Sans hésiter le meilleur arc de l'anime (et probablement du manga) pour le moment pour moi. Diamond is Unbreakable magnifie tout ce qui fait de Jojo un ovni génial.

Morio, petite ville côtière au Japon, est la ville de Josuke Higashitaka, qui fait un jour de Jotaro Kujo, le héros du précédent arc Jojo. Celui-ci vient lui apprendre qu'il est en réalité le fils de Joseph Joestar (héros du deuxième arc, ça va vous suivez toujours ?), et lui révèle une autre raison de sa présence à Morio : un mystérieux manieur de Stand (ces manifestations de l'esprit combattif de certaines personnes dont Jotaro) serait présent dans cette ville... Très vite, il apparait que celui-ci serait en train de faire acquérir des Stands à un peu n'importe qui pour une raison inconnue... Nul doute que cela risque de créer des soucis !

Pitch bien étrange, à l'image de tout ce manga. Mais j'ai du mal à qualifier ça autrement que génial. L'anime va encore plus loin dans ses efforts de reproduire l'ambiance improbable de Jojo, notamment avec un gros travail sur les couleurs qui installe immédiatement un sentiment de décalage qui sied parfaitement à l'étrangeté de l'ensemble. Et que dire de cette profusion de personnages complètement barrés, qui évoluent dans cette petite ville tout ce qui a de plus normale, et qui mettent au point des plans complètement extravagants pour assouvir des passions parfois franchement banales ? Entre Josuke, Rohan ou Kira, la lutte est rude pour élire mon personnage préféré. Morio est un théâtre d'action excellent pour Jojo, où tueurs en séries, collégiens hystériques et extraterrestres (oui, oui, oui,... oui.) se croisent et se décroisent grâce à cette loi immuable : les détenteurs de Stand sont inexplicablement attirés les uns vers les autres. Ce simple constat fait par ceux qui enquêtent sur les Stands amène nombre de situations plus improbables les unes que les autres. Cette saturation de détenteurs de Stand dans un lieu parfaitement ordinaire fait tout le sel de cet arc. D'autant plus que pour une fois, l'on voit essentiellement les Stands employés pour autre chose que le combat, ce qui contribue à créer un univers étrange. Et puis, Jojo c'est aussi ces affrontements absurdement complexes, où chaque protagoniste suranalyse chaque situation pour trouver un moyen de surpasser son adversaire. Des combats de logique et d'imagination qui vont tellement loin dans l'absurde qu'on ne comprend plus trop ce qu'on regarde au bout d'un moment... Et dans Diamond is Unbreakable, on a droit à quelques moments très réussis à ce niveau.

Un délire qui fonctionne du tonnerre et qui vous retourne joyeusement le cerveau.