Oui, ça y est, on y est !
J’ai enfin vu l’intégralité de Kaamelott et non pas seulement ce que j’en apercevait lorsque mon père regardait et que je passais par-là. Pendant longtemps, je n’avais comme repère sur la série que la musique d’ouverture et quelques répliques cultes. Je ne m’y suis jamais vraiment intéressé car ce genre de récit ne sont pas l’une de mes grandes passions et je n’ai jamais trop aimé regarder de séries non plus. Par contre, les films, c’est vachement plus mon truc !
C’est comme ça que j’ai atterrit dans une salle qui projetait Kaamelott Premier Volet en juillet 2021 pour accompagner mes parents et, mise à part quelques scènes sympathiques, je n’ai pas plus aimé que ça, ce qui ne m’avait donc pas motivé à découvrir la série à ce moment-là. Ce n’est que cette année, lorsque j’ai (encore une fois) accompagné mes parents voir la suite, j’avais aussi envie de me faire mon avis sur cette suite qui suscitait beaucoup de réactions diverses et variées. Et, contre toutes attentes, j’ai adoré et cela m’a même motivé à revoir le premier. C’est là que j’ai emprunté la série à mon père pour la découvrir et bingo, j’ai adoré ! J’ai enchaîné et en à peine 10 jours, j’avais rattrapé les 6 livres. Bien sûr tout n’est pas parfait, il y a des épisodes beaucoup moins intéressants que d’autres, mais c’est comme partout, que ce soit un long-métrage d’1h30 ou de 7h, une série avec des épisodes de 5 minutes ou dune heure, les œuvres dans lesquelles on ne s’ennuie pas une seule seconde sont rares, mais j’ai quand même passer un très bon moment devant chaque saison dans l’ensemble, avec évidemment des épisodes que je reverrai bien plus volontiers que d’autres.
C’est en arrivant au livre V que j’ai commencé à avoir peur, car je n’ai jamais été fan des séries avec des épisodes de 45 minutes, généralement après un épisode de 45 minutes ça m’ennuie et j’ai envie de faire autre chose, c’est aussi principalement pour cela que je ne regarde pas beaucoup de séries. Alors comment expliquer que, non seulement c’est de loin la meilleure saison de la série, mais c’est surtout la saison de série la plus démentielle que j’ai eu l’occasion de voir ? Dès le départ j’ai su que j’allais la préférer, je sais pas, c’est plus créatif dans la mise en scène notamment, on y voit beaucoup plus d’extérieur que dans les autres saison, évidemment je n’ai rien contre les huis-clos, mais je trouve que les extérieurs aident à se représenter et de manière générale à rentrer dans un univers.
Ensuite, arrivé au livre VI, on m’avait dit que l’histoire se passait avant toutes les autres saisons et j’étais donc préparé à ce que le risque que la série ne se finisse pas sur une note positive était existant, je me suis même dit qu’intervertir les deux derniers livres (c’est-à-dire le préquel en livre V et le livre V pour finir, littéralement) n’aurait pas été une si mauvaise idée. Finalement, la fin de la série comme elle l’est, c’est-à-dire finir par le début avec un tout dernier épisode pour donner suite à la fin du cinquième livre et les discussions avec chaque personnages et c’est très touchant, ça rajoute un peu de positivité à cette fin qui ne l’aurait pas été, comme je l’ai dit tout à l’heure, ce qui m’a permis de finir la série avec un large sourire.
Depuis l’époque du premier volet, je me suis découvert une passion pour les interviews d’Alexandre Astier car il a une vision et une réflexion sur la vie que je trouve fascinante et qui me fait réfléchir en profondeur, et j’adore réfléchir sur des choses toutes simples. C’est ce qui fait que je revois régulièrement des interviews que je connais pourtant par coeur, dans l’espoir que ma réflexion soit encore approfondie sur un sujet que j’ai déjà approfondi. Tout ça pour dire que dès que j’ai commencé à m’intéresser à ce bonhomme, j’ai entendu dire que c’était un type qui soignait son écriture et ses dialogues. Et moi, j’ai aussi une passion pour l’écriture, j’écris énormément, pour tout et pour rien, je ne me rappelle même plus à quelle époque j’ai commencer à écrire mes histoires. Alors, en ayant cela en tête, j’y ai fait beaucoup plus attention dans le second volet que dans le premier et c’est même ce qui m’a réellement motivé à commencer la série.
Donc forcément, des premières secondes jusqu’au toutes dernières, j’avais les oreilles grandes ouvertes, attentives aux dialogues qui m’étaient proposer et j’ai pris une sacrée claque. À une certaine époque, quand j’ai commencé à regarder des films régulièrement, je cherchais l’action, le divertissement, quelque chose qui ne me donnerai pas l’impression d’avoir gâcher le peu de temps que j’avais à y consacrer et c’est l’impression que me donnais les films trop bavards. Le truc, c’est que dans Kaamelott, ce sont les dialogues qui donnent le rythme d’une scène et bien souvent d’un épisode complet et c’est à mon sens ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais, même si en soit, il n’y a que peu d’action.
Finalement, ce que je vais retenir de cette série, c’est que j’ai attendu 15 ans avant de me lancer dans ce que je pensais être une série qui ne m’intéresserait pas, alors que j’avais à côté de moi ou du moins à ma disposition, la série qui abrite la saison la plus folle qu’il m’aie été donné de voir, la plus grande claque sérielle que je me suis ramassé de ma vie et que j’avais tout sauf vu arriver. Je vais aussi retenir cette merveilleuse écriture et le nombre hallucinant de réplique cultes, évidemment.