Kiznaiver
6.5
Kiznaiver

Anime (mangas) TBS (2016)

Voir la série

Il est impossible de faire une oeuvre qui plait à tout le monde. C'est pourquoi il y a souvent un public cible, certains ratissent large, d'autres ne cherchent même pas à se faire apprécier. Quand on veut qu'une série fonctionne, il préférable que celle-ci puisse plaire au maximum de gens. Mais il sera toujours impossible de respecter la subjectivité de chacun.


Kiznaiver a de de grandes qualités comme il a de gros défauts. Mais c'est beau, la réalisation est superbe et met en valeur chaque plan, un choix judicieux des couleurs, une très bonne gestion de la lumière pour un résultat qui fait plaisir au yeux. Des plans sont véritablement lourds de sens, transcendant parfois le scénario et le développement des personnages.


Car Kiznaiver est une série à personnages. Huit exactement. Tout l'intérêt sera de voir les relations qu'ils entretiennent entre eux et leurs évolutions dans le contexte de l'expérience Kiznaiver. Et c'est la qu'on touche à l'une des plus grande qualités de l'anime mais est aussi un de ses plus gros défauts, ses personnages. Je m'explique. Vu que chacun est un extrême dans son caractère (l'apathique, l'apathique au féminin, la tête brulée, la fofolle,...etc), et bien suivant nos goûts on en aimera certains mais il y a peu de chance qu'on les aime tous. Personnellement Chidori m'agace alors Niko me fait rire, Tenga m'est sympathique et Nori m'énerve. Tandis que beaucoup d'autres on eu des réactions différentes d'après plusieurs avis que j'ai trouvé sur Internet. C'est pourquoi c'est une qualité car il y a peu de chance que l'on s'attache à aucun personnage, mais un défaut car de même, on en détestera surement au moins un.


Après, tout n'est pas que subjectivité, il y a de réels défauts d'écriture. Hisomu, le masochiste, par exemple, est complètement sous-développé et sous-exploité. Simplement utilisé pour un running gag déjà pas drôle la première fois. Sans parler des quelques incohérences et le problème d'avoir un héros légèrement apathique ce qui n'aide pas à s'inquiéter pour lui vu que lui même se fiche de tout.


Et tout comme il y a de réelles qualités, comme la réalisation, encore elle, permet des scènes magnifiques, notamment l'épisode neuf qui est vraiment l'apogée de l'anime à se demander s'il n'aurait pas fallut s'arrêter à l'épisode d'après. La fin étant assez décevante, surtout sur le message, apporté par l'évolution de Nori (que je n'aime pas, je rappelle), qui est en gros "il faut laisser les gens souffrir, c'est ce qui les rend vivant", leçon qu'elle aurait déjà du comprendre 10 ans auparavant, ce qui me donne une raison supplémentaire de la détester (et de ne pas aimer la fin qui se focalise sur elle). Et l'autre message est tellement niais, qu'il aurait juste fallut ne pas le dire directement et ça serait passer beaucoup mieux (évidemment que l'on peut ressentir les douleurs des autres sans le système Kizna, ça a même un nom : l'empathie et c'est plutôt commun -_-).


Oh et les OST sont cools et accompagnent très bien l'anime en général.


Donc, que conclure ? Je ne vous conseille pas de regarder Kiznaiver tout comme je ne le vous déconseille pas non plus. Il a ses qualités et ses défauts, si, moi, j'en ressors mitigé, je ne peux deviner ce qu'il vous fera ressentir.

Sam_Ouraille
6
Écrit par

Créée

le 25 juin 2016

Critique lue 2.2K fois

5 j'aime

Sam_Ouraille

Écrit par

Critique lue 2.2K fois

5

D'autres avis sur Kiznaiver

Kiznaiver
Sam_Ouraille
6

Quand la forme rattrappe le fond

Il est impossible de faire une oeuvre qui plait à tout le monde. C'est pourquoi il y a souvent un public cible, certains ratissent large, d'autres ne cherchent même pas à se faire apprécier. Quand on...

le 25 juin 2016

5 j'aime

Kiznaiver
Maxime_Pin-pin
7

Attention, Imaishi n'est pas aux commandes.

7 jeunes adolescents liés par un lien surnaturel, qui leur permettent de tous ressentir la douleur de l'autre. Un projet qui à pour but de créer une compréhension plus simple entre les êtres humains,...

le 22 févr. 2017

3 j'aime

1

Kiznaiver
Lumi-R
7

Critique de Kiznaiver par Louis Richard

Animé par le studio Trigger, Kiznaiver part avec de bons atouts comme Hiroshi Kobayashi à la réalisation, Shirow Miwa au chara design (Kill la Kill) ou encore Mari Okada au scénario (Lupin III,...

le 25 juin 2016

3 j'aime

Du même critique

Big Order
Sam_Ouraille
1

Big Order ou la médiocrité légendaire

On a tous forcément lu ou vu une oeuvre qu'on a trouvé mauvaise voire merdique. Mais même dans les plus gros étrons qui existent il y a forcément quelques qualités cachées derrière des énormes...

le 18 juin 2016

13 j'aime

3

Seven Deadly Sins
Sam_Ouraille
3

Les Septs Péchés du Meh

Quand un anime donne envie d'arrêter au bout de trois épisodes, est-ce de la mauvaise foie de le finir, en sachant qu'on n'aimera pas la suite, pour pouvoir ensuite le critiqué? Je ne sais pas et je...

le 4 janv. 2016

13 j'aime

17

Duty after School
Sam_Ouraille
10

"It doesn't feel like they're dead, just like they're gone home sooner"

Une oeuvre n'a pas besoin d'être original pour nous marquer. Une oeuvre n'a pas besoin d'être original pour qu'on la considère comme un chef-d'oeuvre. Duty after School n'est peut-être pas un...

le 14 juil. 2016

6 j'aime

3