J'aurais pu titrer ma chronique No -rman- la Bates et l'imposteur, mais c'eût été en soit un titre spoiler.
Malgré un casting peu convaincant, le twist final vaut bien d'attendre les dix épisodes, même si huit auraient suffi.
Du reste, ce casting permet à l'histoire et à l'intrigue de rester le personnage principal de la série.
Méfiante sur les adaptations de romans, même ceux que je n'avais/n'ai pas encore lu, force m'est de reconnaître que le suspense de l'écriture de Joël Dicker et l'élégance de la patte de Jean-Jacques Annaud ont donné à cette série, à laquelle j'avais résisté lors de sa diffusion originale justement du fait du casting, l'originalité qui manque tant aux séries contemporaines (remakes et autres copier-coller inter-nations).
La série monte en puissance dans les deux / trois derniers épisodes ce qui m'a fait passer sa note de 5 à 7/10.
Car ce n'est pas l'histoire d'une famille détruite
par la folie de leur fille
Ni celle d'un auteur
en déshérence de création, faisant de lui un imposteur
Ni celle d'une femme ou même d'un homme
rongé.e par la jalousie
Etc...
C'est l'histoire d'un meurtre
enfin de plusieurs meurtres qui à la finale n'ont rien à voir avec celles et ceux qui en furent accusé.e.s.
Et dont le twist final donne de la police américaine (tout du moins celle d'une petite province du Maine certes) une bien piètre image
Et là en réside l'originalité.
Les auteur & réalisateur m'ont cueillie et je les en remercie : de mises en abyme en sous-couches de vérités, de fausses pistes en révélations sulfureuses avec la participation complice de Ron Perlman, que j'adore, comme un hommage par Luther Caleb à Salvatore... Mais ça n'est que l'interprétation que je veux faire du bon point de la distribution.
Moralité, ne jamais juger sur les apparences, ne jamais interpréter à la sauvage ce que seuls nos yeux voient et nos oreilles entendent.
Ne jamais croire ce que dit la majorité.
Bon (re)visionnage !