The Boondocks (2005), c’est un uppercut animé qui frappe fort… mais pas toujours juste. En mêlant humour noir, critique sociale et esthétique manga, la série d’Aaron McGruder se distingue dès le départ. Sa force ? Un discours frontal sur le racisme, l’identité noire et la société de consommation, servi par des personnages hauts en couleur comme les frères Huey et Riley.
Mais voilà : à trop vouloir choquer, la série finit parfois par tourner en rond. Certains épisodes brillent d’intelligence (celui avec Martin Luther King est magistral), d'autres sombrent dans la caricature facile. Le ton est percutant, mais pas toujours équilibré, et les personnages, bien que symboliques, manquent parfois de profondeur.
Visuellement, rien à redire : l’animation fluide et l’influence japonaise donnent du punch à chaque scène. C’est rythmé, engagé, souvent drôle – mais aussi inégal.
En résumé : The Boondocks est une série audacieuse qui mérite d’être vue, discutée, parfois même applaudie. Mais pour moi, son manque de régularité justifie une note de 6/10. Elle bouscule, mais ne convainc pas toujours.