Illusions perdues ?

Depuis 19 ans, tout a été dit concernant cette série, aussi décriée qu'adorée : série culte, phénomène de son époque, trop de saisons, fin horrible, etc.

Et une petite remise en perspective récente avec un Game of Thrones (qui partage beaucoup des points cités plus haut) prouve que la problématique des fins décriées de séries cultes n'est décidément pas nouvelle ;)

Je n'avais jamais pris le temps d'en parler en détail mais je me suis dit que j'allais profiter de mon marathon en bluray pour en parler, saison après saison (je ne sais plus dans quelles circonstances une critique modifiée réapparait dans le fil de SC mais je trouverai un moyen ^^).

SAISON 1 :

Cette saison pose d'entrée ses ambitions : le pilote est hallucinant et, presque 20 ans plus tard, impressionne toujours autant par son rythme et les sensations qu'il procure. On est tout de suite dans le feu de l'action et rapidement, beaucoup de personnages importants vont se démarquer (et chacun pourra avoir son préféré ^^) : c'est le début d'une série chorale, qui va, tout au long de cette 1ère saison, nous dévoiler peu à peu, via les situations (et les flashbacks mis en parallèle), les différents personnages. C'est presque une étude de caractères : voilà comment les personnages se sont construits par le passé, dans des situations données et voici maintenant comment ils se comportent (pareillement... ou différemment) sur une île déserte aux nombreux dangers et mystères.

Les mystères, c'est la grande passion de J.J. Abrams et Lost n'échappe pas à la règle. C'est même double ration à la cantoche :

Chaque épisode est l'occasion de nous mettre une petite tape derrière la nuque, au cas où l'on se serait dit "celui-là, c'est tranquille, ils n'auront pas de quoi me retourner la tête"

Et...

qui va pousser des personnages à s'investir, à se disputer, à mourir...

promesse d'une réponse, du moins d'un échappatoire, va surtout ouvrir bien grand la mystery box et amener encore + de questions, de mystères... bref, de satisfaction :)

9/10

------------

SAISON 2 :

Pas de temps à perdre avec cette 2e saison, on attaque directement avec ce genre d'intro de saison qui vous décroche la mâchoire (Lost en a plusieurs comme ça), à savoir la routine au réveil d'un homme qui pourrait être vous ou moi mais qui s'avère être…

probablement un de mes personnages préférés (avec John Locke), il bénéficie (dans mon souvenir, à vérifier sur la durée donc ^^) d'un des meilleurs arcs de la série.

Passé le choc de cette entrée en matière, on va pouvoir attaquer le plat de résistance…

"L'enfer, c'est les autres"

Cette citation de Sartre prend tout son sens avec cette saison 2 : les autres survivants (on commence à voir naître des dissensions au sein du groupe, notamment des querelles de "chefs", qui auront des conséquences), l'arrivée

et surtout, surtout… les Autres.

Ce groupe va cesser de devenir une menace sourde et informe et va notamment s'incarner d'une manière assez ouf, avec un personnage énigmatique et terrifiant,

"Dharma police"

Maintenant que le mystère de la trappe a été résolu (enfin… on a juste su ce qu'elle cachait, quoi ^^), il va de soi que cela n'était que la partie visible de l'iceberg (ce que j'évoquais dans mon petit laïus sur la s1).

Autrement dit : L'initiative Dharma. On visite ainsi plusieurs autres sites de leur installation, ce qui va nous amener à en découvrir (un peu) + sur l'île et ce qu'il s'y passe, en grattant à peine la surface de la vérité (du moins de la réalité).

Dharma est à la fois un puzzle et un labyrinthe, qui n'a pas fini de se jouer de nous.

9/10

------------

SAISON 3 :

Le pilote de la s3 est à nouveau exemplaire et nous plonge encore au cœur de l'action sans en avoir l'air (avec encore un tube des 60's, Downtown de Petula Clark, cette fois).

"La vie des autres"

On commence à en apprendre pas mal sur qui ils sont et comment ils vivent (et Benjamin Linus, best bad guy ever ^^). Les jeux psychologiques vont aller bon train et feront des dégâts durables sur les survivants du vol Oceanic 815.

Desmond prend une importance toute particulière,

serviront de fil rouge jusqu'à cette

fin de saison.

Côté Dharma, on visite à mort (la Perle, La Flamme, Le Miroir) et surtout, on voit les débuts

de l'initiative Dharma par le spectre de

"Le(s) prénom(s)"

Cette saison amène son lot de nouveaux personnages : Juliet, Richard et bien sûr, le mystérieux

Et les personnages de Penelope, de son père Charles et de l'encore plus énigmatique Mme Hawking n'ont pas fini de me faire vriller le cerveau !

En parlant de vriller le cerveau, comment ne pas évoquer le coup de génie

C'est brillant et c'était vraiment inattendu.

Mais l'arrivée de nouveaux personnages (antagoniste ou pas ?) ne va-t'il pas rebattre les cartes des alliances ?

9/10

------------

SAISON 4 :

Cette fois, c'est fini, les tensions et les décisions à prendre ont raison de l'unité des survivants du vol 815. C'est la 1ère saison qui file aussi vite (14 épisodes, dûs à la grève des scénaristes, si je ne m'abuse) et c'est également la saison où on passe beaucoup de temps ailleurs que sur l'île

Il est maintenant important de comprendre comment ça se passe après.

This is war

Jamais antagonistes n'ont été aussi vénères que ceux qui débarquent au village des autres. C'est la boucherie et si on perd beaucoup de figurants,

Les mystères s'accumulent, qu'ils soient surnaturels

ou pas

Et puis, et puis…

Jeremy Bentham !!

9/10

------------