Love & Anarchy par prismes

Pas évident de sortir une critique sur cette série qui a des bons côtés des propos intéressants mais un peu confus parfois et quelques soucis un peu pénible dans l'écriture.

La série semble se terminer à la saison 2, un peu abruptement, même si tout n'est pas terminé dans l'intrigue. C'est vraiment typé sitcom ou ça ne s'arrête pas tant qu'on peut continuer, et ça se sent sur la structure du récit qui semble un peu chaotique. (ce qu'est pas incompatible avec le propos notez)

On voit les thèmes que ça veut aborder, que ça soit sur les thèmes du monde du travail, l'organisation sociale, la vie de femme et les injonctions contradictoires et ses conséquences, la "folie" pour en citer quelques unes.

C'est pas prescripteur comme série, on constater des trucs et on peut y réfléchir de son côté mais ça reste assez dénué de guide ou d'opinion. Le propos est loin d'être évident et ça pourrait être interprété de façons assez opposées selon les personnes, mais ça expose des contradiction ou de l'hypocrisie.

J'ai des réserves sur le traitement de la "folie". On sais jamais trop si ça parle de trouble psy ou si c'est un simple gout pour l'excentricité et l'outrance ou juste le style comédie comique de la série. Ça questionne la normalité mais ya pas besoin de parler de trouble psy pour ça, on est pas "anormal" parce qu'on a un trouble psy.

Avec la saison 2 c'est plus clair mais pareil on sait jamais trop au début en tout cas si c'est effectivement un délire ou une figure de style de la réalisation.

Dans tous les cas les acteurs sont bons, c'est plutôt bien réalisé dans l'ensemble et j'ai plutôt apprécier l'avoir vu malgré mes réserves.

La suite apporte des explications et c'est probablement mieux de pas lire ça si vous n'avez pas encore vu la série.

Toute tentative d'explication sera un spoil difficile de faire autrement.

Le personnage principale, Sofie, est un personnage complexe assez détestables par certains aspects mais aussi un peu attachant qui souffre pas mal de la façon dont elle a vécu, ce qu'on découvre au file de la série et qui n'est jamais vraiment clairement exprimé.

Je préviens ça spoil, son mari est une ordure (quelqu'un d'oppressif) qui passe son temps à la rabaisser et a la faire douter, il a diriger sa vie en l'orientant vers une école de commerce à l'opposé de son orientation artistique passée et pour éviter la folie de son père et ne pas finir comme lui, elle a suivit cette voie assez éloignée de ce qui la définissait au départ.

Un bon exemple est au débit la façon dont il se venge sur elle de ce qu'il perçoit comme une humiliation dans une fête mondaine en la forçant a s'exposer sur son roman.

Ça et les injonctions de sa vie de femme de pouvoir, de mère, d'épouse et ses propres désirs, un possible fond de trouble psy mal définis, forment un tout qui mène à une position intenable et instable.

Je pense que c'est pas forcément évident comme lecture car rien n'est expliqué et il y a des éléments parfois un peu contradictoires dans le récit.