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Magical Destroyers
5.2
Magical Destroyers

Anime (mangas) MBS (2023)

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Pire que l'oeuvre nulle ou insipide, il y a le produit culturel qui arrête pas de te faire du chaud/froid au point que tu continue en ne sachant pas si tu es en train de voir un futur ovni culte ou une série bancale et ratée.


Le pilote de Magical Destroyers est assez original pour être souligné. L'action se déroule en 2011, dans un japon qui a banni depuis 3 ans les Otakus et leur culture. Une poignée de guerriers-otakus ont néanmoins décidés de faire de la résistance : vivant dans les ruines d'Akihabara et se battent contre le gouvernement avec leur leader Otaku Hero, qui est épaulé d'une mascotte bizarre mais surtout de trois magicals girls déglingués représentant chacune une facette de la phrase "Sex, Drugs and Rock and Rolls". Tous se battent contre des robots qui ont une "OwO face" et différents ennemis dont certains sont des travers des geek eux-même (l'obsédé des mechas, le tricheur/rageux du net, le fan des petites soeurs, etc...)


Le point positif c'est que la série a des trucs à dire sur les otakus, ce qu'aura analysé Amo sur son blog : cela parle d'un moment où cette culture était marginale et stigmatisée, une chose qui a totalement disparue aujourd'hui. Le problème, c'est que d'une part, ce message est franchement dilué dans la série au milieu d'intrigue assez peu fines et de personnages vraiment très clichés Otaku Hero n'est jamais vraiment caractérisé par autre chose que le fait que c'est un otak', les trois magical girls sont définie par un seul trait de personnalité et le méchant dans l'ombre est ce genre de type qui a "un plan" et manigance dans l'ombre. Et il y a une petite mascotte insupportable qui se fait tuer toutes les deux minutes.

Et surtout, cette morale est annihilé par la fin et par son côté "les otakus seront toujours des marginaux qui doivent se battre pour leur passion"

Au niveau de l'animation, ça lorgne du côté de Trigger, mais comme l'a dit mon pote Angry Waifu : c'est du Trigger Wish. On a des scènes de transformation assez sympas, quelques scènes de baston un peu originale (notamment tout l'épisode avec Hiwamari et ses pouvoirs pétés) mais en dehors de ça, c'est vraiment très cheap et ça pue le manque de moyen. Mention spéciale au générique qui est à la fois visuellement beau et musicalement insupportable. Et je ne déconne pas.


Bref, la série navigue entre le potentiel comique et la fable sur les gens passionnés sans savoir si c'est une série qui rit des otakus ou rit avec les otakus. Le tout est assez moyen, avec parfois quelques blagues purement géniales. Jusqu'à ce qu'elle entame à mi-parcours son run de fin de saison. Et là, ils m'ont perdus : entre les retour en arrière, l'épisode du festival, les allusions, les retournements de situations un peu meta, on sent qu'ils avaient une ambitions un peu Evangelionesque pour la fin...


... et au final, ça confine au foutage de gueule.


J'ai vraiment pas compris l'intérêt de certains retournements de situations : "en fait le script qu'on voit en fin d'épisode, c'était les plans du méchant", "Slayer c'est juste la forme noire d'Anarchy" ou "le grand méchant c'était la mascotte débile." Certes, je les avaient pas vus venir,... mais c'est aussi parce que ça n'apporte finalement rien au scénario ni à ce que la série cherche à dire.

On a l'impression que la série cherche à se donner un air complexe, en brouillant les cartes, expliquant que toute l'histoire n'est qu'une simulation ou le délire d'un type qui n'a pas aimé qu'on critique son jeu. Ce qui en fait quand même un méchant assez minable et amoindri encore une fois les enjeux de la série.

Sans parler du plan de la fin, où les nouveaux otakus font face aux magical destroyers devenues méchantes et qui m'a complètement laissé sur ma faim. Tout ça pour ça ?

Je déconseille pas mal. Si la série vous tente, je vous conseille juste le pilote qui concrétise un peu tout ce que la série avait à dire et qu'elle va radoter un peu tout au long de son run.

le-mad-dog
5
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le 5 juil. 2023

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Mad Dog

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