Une série trop fantaisiste historiquement pour qu'on y prête un intérêt pédagogique quelconque, on ne sait jamais si les faits présentés ont une part d'authenticité ou non ce qui ruine complètement la confiance envers la crédibilité du projet. Marco Polo le héros éponyme de l'aventure se retrouve bien vite cantonné à un second rôle, il fait surtout office de point d'entrée occidental dans la culture sino-mongole. Ce point de vue asiatiquo-centré change les perspectives géopolitiques habituelles avec un dépaysement appréciable.
L'essentiel de l'intrigue est circonscrite à la cour du Khan et les quelques batailles d'envergure sont souvent zappées par des ellipses qui rognent sur le côté épique de l'épopée. Les intrigues de palais saturées de sexe gratuit sont assez caricaturales au même titre que certains personnages, le moine shaolin tout droit sorti d'un film d'arts martiaux fait glisser les scènes de combats vers la voltige aérienne. Dans le domaine du ridicule on a aussi le ministre des finances joué par un indien qui a des flash-back quand il se fait sodomiser, une perle. Marco quant à lui est trop fade et insondable pour qu'on s'attache à ses pas, on ne cerne pas suffisamment ses motivations et ses enjeux pour comprendre la situation du personnage. Bref une série trop fantaisiste mais qui ne l'est pas assez pour que le délire soit jouissif, on est dans un entre-deux qui veut brasser trop de choses pour les réussir convenablement.

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le 15 avr. 2020

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archibal

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