Master of None par Pomelo

Je n'avais pas accroché lorsque j'avais commencé à regarder la série il y a quelques mois. Puis en cherchant quoi regarder après avoir fini une autre série, je me suis dis que j'allais m'y remettre.

Le titre ne ment pas : le héros de la série ne maîtrise pas grand chose, il est banal, il ne se passe rien dans sa vie, en fait sa vie est comme la mienne ou la tienne probablement. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de résolution d'affaire, d'intrigue policière ou politique, de moments larmoyants, de scènes de violences sanguinolentes, de moments de flippe de ouf, de scènes de sexe filmées comme des pubs de parfum, de mecs super musclés, de nanas nues trop bien gaulées, de punchlines particulièrement mordantes, d'humour noir et caustique, de photos de familles dignes de figurer dans une pub Kinder, d'instantanées de la vie quotidienne d'une minorité ou d'une classe sociale stigmatisée, d'acteurs qui se retrouvent dans des situations ou des postures cartoonesques, de musique tire-larmes, épiques ou angoissantes. Non, y a rien de tout ça et c'est vrai qu'à force de voir ce type de série, atterrir là-dessus, cela fait tout drôle.

C'est l'histoire d'un mec, qui vit sa vie avec ses potes, qui dit des âneries, fait des trucs cools, parfois fait n'importe quoi et réfléchit à ses relations avec les filles, au racisme, au sexisme, à sa vie. C'est une série plutôt pétillante, dont le rythme est calme, enrobée dans une lumière jaune et vintage réconfortante. Si vous n'aimez pas les trentenaires de la classe moyenne pour X ou X raison, fuyez. Autrement, savourez les scénettes de cette série comme des retrouvailles avec de bons amis.