J'avais de grandes attentes pour cette saison 3, et malheureusement, elle s'est révélée décevante de la part de Netflix.
Monstre : L'histoire d'Ed Gein (Netflix) La troisième saison de l'anthologie Monstre, consacrée à l'un des criminels les plus influents de l'histoire américaine, Ed Gein, est une œuvre qui promet d'explorer les racines profondes de la monstruosité.
Si elle réussit par moment à être dérangeante grâce à l'atmosphère lugubre et à la performance saisissante de Charlie Hunnam, elle s'enlise rapidement dans un dispositif narratif qui gâche et dilue l'histoire même que le spectateur est venu chercher. Le Fléau des Flashbacks et des Détours Scénaristiques La principale faiblesse de cette saison réside dans son incapacité à se concentrer uniquement sur son sujet.
Au lieu d'une exploration méthodique et implacable de la vie et de la psyché d'Ed Gein, la série multiplie les flashbacks et les arcs narratifs périphériques qui cassent constamment le rythme et l'immersion.
Ces détours ne sont pas toujours au service de la compréhension psychologique.
Ils ont souvent l'air de remplissage et de fictionnalisation gratuite, comme l'ajout d'une histoire d'amour improbable ou l'insistance sur des événements historiques sans lien direct.
Le spectateur est régulièrement sorti du récit principal, ce qui empêche de bâtir un portrait cohérent et soutenu de l'homme et de ses motivations profondes.
Des Références Cerveau à l'Écran qui Gâchent la Série L'autre écueil majeur est la volonté insistante des créateurs de rappeler l'influence d'Ed Gein sur la culture populaire. La série intègre l'histoire de Gein à travers le prisme des films qu'il a inspirés, comme Psychose ou Massacre à la tronçonneuse.
Si l'intention est de souligner l'impact du tueur sur le genre horrifique, le résultat est contre-productif : Distraction Constante : Ces références et rappels cinématographiques constants sont une distraction.
Ils transforment ce qui devrait être une étude de caractère en une dissertation sur l'histoire du cinéma d'horreur.
Le spectateur souhaite une série dédiée à Ed Gein uniquement – à sa mère, à sa ferme, à ses crimes – et non une métacritique sur la façon dont Hollywood a digéré son histoire.
Manque de Confiance : Cette approche donne l'impression que la série n'a pas suffisamment confiance en la force du récit de Gein par lui-même.
Elle utilise le glamour et la célébrité des films cultes (Norman Bates, Leatherface) comme béquilles, alors que le public attendait que la série se suffise à elle-même pour raconter l'origine de cette horreur. Conclusion : Une occasion manquée par l'étirement En fin de compte, Monstre : L'histoire d'Ed Gein s'avère être une occasion manquée.
Elle est sauvée par l'ambiance et la qualité d'acteur, mais gâchée par une narration dispersée et étirée sur huit épisodes.
En s'attardant sur des flashbacks superflus et en accordant une place disproportionnée aux références cinématographiques ainsi qu'à d'autres criminels notoires tels que Ted Bundy et Richard Speck, la série s'éloigne de son objectif principal.
L'œuvre ne parvient pas à proposer l'exploration psychologique directe et approfondie que l'étude du "Boucher de Plainfield" aurait requise.
Le public en ressort frustré, l'intrigue principale étant diluée par des éléments secondaires et une fictionnalisation excessive.