Une renarde pas très rusée

Comédie fantastico romantique dont, au regard du titre et de l'affiche, je n'attendais pas grand chose, comme avec certains dramas du même type. J'ai néanmoins parfois découvert de bonne séries, mais là, ce n'a pas vraiment été le cas.

Mi-ho, une renarde à 9 queues (une gumiho), s'échappe grâce à Tae-woong, du tableau où elle est enfermée dans un temple afin d'essayer de devenir humaine. Déjà, ça démarre pas très bien car les conditions dans lesquelles elle se libère sont pour le moins alambiquées.

Effrayé par Mi-ho, Tae-woong se sauve et manque de se tuer ; elle le sauve en lui transmettant pour ce faire son énergie (sa perle). A partir de là, elle ne peut plus s'éloigner de lui, au risque de perdre sa précieuse perle.

En parallèle de cela, apparaît Dong-joo, un personnage à moitié humain, dont on ne sait pas d'où il sort, mais dont on croit comprendre que son rôle serait d’empêcher les interactions des personnages mythiques avec les humains (mais ce n'est pas clair) ; il devrait donc ramener la renarde dans son tableau ou la tuer...mais au final, pas du tout, car Mi-ho lui rappelle une autre renarde qu'il a tuée quelques centaines d'années plus tôt bien qu'il en ait été proche. Tout ça est pour le moins tordu et pas vraiment cohérent, même pour une série fantastique.

On voit Mi-ho et Tae-woong se rapprocher progressivement l'un de l'autre, jusqu'à comprendre qu'au final il faudra que l'un des deux meure pour que l'autre survive, mais ni l'un ni l'autre ne le savent pendant les trois quarts de la série. On bascule alors dans le thème de l'amour inconditionnel : « je suis prêt à mourir pour toi...et moi aussi »

Mais on est surtout chez « naïf land » ; tout le monde croit à tous les mensonges gentiment distillés par les personnages les moins bienveillants. La tante de Tae-woongne ne se pose aucune question quand une fille qu'elle ne connaît pas (Hye-in, ex petite amie de Tae-woong) lui explique que son neveu est en danger et qu'il doit pas rester avec Mi-ho ; idem avec Mi-ho, qui continue d'acquiescer sans sourciller à tout ce que lui raconte Dong-joo, quelque soit la taille du bobard, alors même qu'elle a plusieurs fois remarqué qu'il lui mentait.

Quant à l'apparition du lutin utilisé pour « décanter » la situation et permettre à chacun des amoureux de comprendre quel est leur sort potentiel...ça sent clairement l'absence d'idée des scénaristes...Au secours !

Je ne peux pas citer toutes les bizarreries, et je ne parle même pas du dénouement plus que tiré par les cheveux.

Tout cela n'est pas crédible et un peu pénible. On veut bien qu'il faille tenir 16 épisodes, mais quand même.

Quant au casting, Lee Seug-Gi (Tae-woong) fait de son mieux (pas trop mal), No Min-woo est assez insupportable en Dong-joo extra gominé sans relief, Park Soo-jin (Hye-in) est pénible en petite amie refoulée malfaisante, et les seconds rôles n'apportent pas grand chose (la romance entre la tante et le réalisateur n'est pas terrible)

Tout n'est cependant pas à jeter dans ce drama, car le coté comédie nous permet parfois de sourire, et la bande son intègre une petit musique entêtante qui peut rester des heures dans un coin du cerveau.

Et puis il y a la fraîcheur et le magnifique sourire de Shin Min-ah (Mi-ho), qui sauvent le drama du désastre, malgré un personnage de femme enfant crédule qui ne lui permet pas d'exprimer tout son talent. C'est pour elle que je suis allé jusqu'au bout et que je mets la moyenne (j'avoue, j'ai un faible pour cette actrice).