Nan Nan ce n'est toujours pas pour moi

J'avais eu l'occasion de voir Paradise Kiss, du même auteur Ai Yazawa, qui pour un shojo ne m'avait pas complètement déçu (ce qui est déjà énorme). J'ai donc entamé la série TV Nana avec une certaine confiance d'autant qu'on commençait à beaucoup en parler autour de moi.

Pourtant j'ai failli très vite décrocher car les premiers épisodes-flashback où l'on décrit l'histoire des personnages principaux - Nana "la rockeuse" et Nana "l'éternelle amoureuse" - ont été un concentré de tout ce qui m'insupporte dans ce genre de titre. Fort heureusement on revient au présent, c'est-à-dire la rencontre et la cohabitation de ces deux femmes que tout oppose.

Paradoxalement, malgré que l'univers et l'intrigue du groupe musicale soient très intéressants, ce n'est pas Nana "rock" qui est la plus originale. C'est bien Nana "Hachi" qui sort du lot. L'anime ne s'y trompe pas puisque c'est elle qu'on suit la plupart du temps. Nana H. a beau être une emmerdeuse née il est vraiment drôle de voir sa petite cervelle cogiter à 200 à l'heure et se lancer à corps perdu dans des situations complètement loufoques. En outre, et je ne l'ai pas remarqué de suite, les dessins sont vraiment bien fichus ce qui renforce l'impact des multiples expressions de son visage. Les personnages d'Yazawa sont d'ailleurs toujours fins et élancés et c'est bien parce que c'est un animé qu'on ne voit pas leurs côtes sortir. Mais c'est très joli, très mode, ce qui semble être la source d'inspiration de l'auteur. C'est donc plutôt agréable à regarder.

Si Nana H. crée le plus d'intrigues et de rebondissements, c'est bien Nana R. à l'origine de l'intrigue linéaire, à savoir la réussite musicale de son grouple BLAST face au très populaire groupe TRAPNEST de Ren, son ex. A ce sujet on peut en avoir un peu le ras de bol de toujours entendre la même chanson durant des épisodes avant de passer à la nouvelle. Mais il fallait bien tenir 47 épisodes je suppose. Musicalement c'est du rock (ça parle de punk mais faut pas déconner, hein) donc c'est là encore sympa à écouter.

Au bout du 20ème épisode les membres du groupe TRAPNEST font leur apparition ce qui donne de nouveaux personnages mais aussi de multiples triangles amoureux. On se recentre également sur la psychologie (et les états d'âmes) de Nana H. bercée entre un romantisme exacerbé (du monde en général) et une appréhension de l'échec à venir. Personnellement je m'en fichais un peu, non que cela m'ennuie comme c'est trop souvent le cas. Probablement car le personnage reste attachant et qu'on aimerait la voir évoluer.

Mais à partir de l'épisode 23 cela devient franchement pénible et je n'ai pas du tout accroché. A ce moment là l'anime perd en humour et originalité et part sur des histoires romantico-dépressives poussives. Ça a duré trop d'épisodes pour que je regarde jusqu'à la fin mais j'ai quand même avancé jusqu'à l'épisode 42. Pourtant dans cette deuxième moitié de série certains épisodes relèvent le niveau. Mais tandis que vers la fin le groupe BLAST fait ses débuts et que ça pourrait devenir intéressant, c'est justement cette avalanche de réflexions amoureuses/amicales (nombrilistes ?) qui gâchent l'ensemble. Quand Nana fait dans le sérieux c'est pas émouvant mais juste chiant. Le shojo revient en force et moi je décroche.

Le manga - toujours en cours - poursuit l'histoire mais personnellement ça ne m'intéresse plus au point de le lire. Ça reste quand même, je pense, un des meilleurs du genre.

Le fin mot de cet anime revient à Yasu : "L'esprit compliqué des femmes, j'y comprends rien." [...] "Et que Dieu m'en garde."

En résumé :

LES PLUS :

• La bande son.


• C'est bien dessiné.


• L'humour et l'originalité de certains dialogues.


• "Raffiné Beer"

LES MOINS :

• L'intrigue (compétition) musicale n'est pas assez développée.


• Les réflexions philosophico-romantiques.


• La deuxième moitié de saison.

Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2013/08/nana-hmmm.html