De la psychologie du robot géant

/!\ Il est peut être intéressant de noter que je préfère la fin en version filmique que les épisodes 25 et 26 originaux, et que je ferais donc réferences au film The end of evangelion lorsque je parlerais de la fin

Bon, Evangelion, ou Eva pour les fainéant dans mon genre; œuvre culte del maestro Hideaki Anno et du studio Gainax. Pourquoi es-ce aussi génial de mon point de vue ?
La réponse se décompose en plusieurs points.

Premièrement, c'est magnifiquement animé. La série fait ses 25 ans cette année et ça se voit à peine.L'animation, en 2D, est toujours aussi splendide, les combats sont dynamiques, l'animation est fluide et je peux comprendre que ça en est saoulé plus d'un, mais les plan fixe récurant dans la série sont à chaque fois lourd de sens et sans le moindre défaut.

Deuxièmement, le scénario, qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, et qui nous réserve bien des surprise :

Mais le plus intéressant à ce niveau de mon point de vue, c'est les "trous" dans le scénario. Tout un tas d'élément fondamentaux qu'il est parfaitement inutile d'expliquer, et qui nous laisse pleinement donner libre cour à notre imagination.

Bref, il est à la fois complexe, passionnant mais suffisamment incomplet et vague pour ne donner envie d'en savoir toujours plus. Et le schéma que suit le scénario (avec des attaques régulière d'ange) est de plus parfaitement adapté à un format épisodique, ce qui évite la lassitude qu'aurait pu provoquer un schéma de ce type au cinéma...

Troisièmement, c'est un peu du scénario mais bon... Les robots qui tapent sur des gros monstres géant !!! C'est bien sûr du déjà vu mille fois, et pas forcément très subtil, mais ça ajoute toujours une bonne dose de fun à une histoire, d'autant qu'ici, les robots sont loin d'être lourd et gauche ! Ils déploient une vélocité et une agilité incroyablement crédible pour des objets de cette tailles, mais là encore, l'animation y est pour quelque chose.

Enfin, les personnages !!!!!!!!!!!! Point fort incontestable de la série, leur écriture est irréprochable. Shinji, le personnage principal, est loin d'être un héros de shonen "classique"

Et si d'autre personnages peuvent sembler se rapprocher d'un schéma plus classique

leur développement dans le 2éme partie de l'animé m'a clairement fait mentir. Car si la plupart des personnages sont déjà intéressant durant la première moitié de la série, la deuxième les rend encore plus exceptionnelle, car elle délivre une incroyable analyse psychologique des personnage que l'on croit connaître, et nous fait comprendre les raisons profondes de leur mal être. Et le plus important, cela donne une véritable crédibilité aux personnages ! Qui nous dit qu'on aurait pas réagit comme eux ? Es-ce que durant leur nombreux moment de faiblesse, ils ne sont pas en réalité mille fois plus brave que nous ? Qu'aurait on vraiment fait à leur place ? Et plus important, en comprenant les raisons de leur mal être, on comprend aussi comment combattre le sien ! J'estime que je sais de quoi je parle, j'étais en dépression en voyant cette série ;)

En conclusion, Evangelion est bien plus qu'un simple animé de robots géants qui tapent sur des gros monstre. C'est un modèle en terme d'écriture de scénario et de personnages, car la psychologie des personnages est au cœur de l'histoire, et en est indissociable.