On prend les mêmes et on essaie autre chose
Malgré une certaine aversion pour l'actrice principale, je me suis laissée charmer par le scénario prometteur et j'ai tout de suite accroché à cette sympathique relecture des contes de fées. Pas dégoûtée pour deux sous par les effets spéciaux un peu cheap et quelques inévitables incohérences scénaristiques, j'ai préféré m'attarder sur l'intrigue, les magnifiques costumes, et des personnages pas si superficiels que ça. La série avait l'avantage de mixer tout un panel de contes en un ensemble cohérent, mais également de s'inspirer à la fois des contes originaux et des versions Disney, sans pour autant en faire un bon gros plagiat. On échappe bien évidemment pas aux héros un peu gavants mais bon, c'est normal, ce sont les héros.
Les deux premières saisons passent toutes seules, mais la seconde moitié de la troisième commence déjà à avoir des air de redites. On s'y intéresse quand même, ça reste assez cohérent mais les personnages sont de plus en plus redondants alors qu'ils pourraient évoluer pour de bon. Malgré les perches tendues, dans l'ensemble les gentils restent blancs, les méchants noirs, et on finit par s'attendre à ce que le pouvoir de l'amour sauve tout le monde... encore. Quant à la saison 4, alors là... en dehors du fait qu'elle nous révèle (enfin!) que le monde n'est ni tout blanc ni tout noir, le scénario entier sent le réchauffé au micro-ondes. Assez loin de l'originalité qui peut caractériser le début de la série, les derniers épisodes ne soulèvent qu'une seule interrogation : mais combien ont-ils bien pu payer pour obtenir le droit de reproduire INTÉGRALEMENT Frozen??? Dommage vraiment, parce que même si l'influence Disney était présente dès le début, elle restait heureusement assez subtile...
Pour résumer, Once Upon A Time est au départ une série au concept intéressant, qui sous ses airs de conte rose bonbon un peu naïf propose une véritable réflexion sur le statut de mère (et de parent en général), et nuance un peu le manichéisme propre au genre en présentant des personnages a priori cliché mais finalement assez développés pour nous faire comprendre que rien n'est inné. Enfin, presque rien. Malheureusement, à force de trop vouloir faire durer le plaisir l'histoire s'essouffle, se répète et s'englue dans une mélasse scénaristique qui laisse deviner la panne d'inspiration...