Mon sentiment quant à cet anime est très mitigé. Ça partait plutôt sur de bonnes bases, avec un scénario policier mélangé habilement avec du thriller qui tenait en haleine (qui est ce garçon à la batte et pourquoi est-il agressif ?).
Puis j’ai décroché car chaque épisode développait, de manière selon moi trop confuse, une nouvelle intrigue sans lien direct avec ce qu’il se passait avant. C’est un choix narratif qui est (je l’admets) original et audacieux mais auquel je n’ai pas adhéré. Je ne dis pas qu’il faut prendre constamment le téléspectateur par la main mais bon…
Cependant, j’ai largement préféré le fond de l’anime : son message social, philosophique et sa morale.
Elle dénonce indirectement les conséquences de se réfugier dans le déni, par peur d’affronter une réalité désagréable, le danger de ne pas panser ses plaies, notamment celles provenant de souvenirs d’enfance douloureux (lorsque le chien de Tsukiko Sagi s’est fait écraser suite à une erreur d’inattention)… L’œuvre dénonce indirectement la dérive d’une société dans laquelle les gens subissent une pression trop importante, sans prendre le temps et la peine d’exprimer leurs sentiments.
Pour résumer, Paranoia Agent a le mérite de proposer un beau et profond message dans le fond, mais en mobilisant une forme très discutable.