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L’avis sans spoil : Plutôt de qualité, se laisse regarder, sujet sérieux.
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Le premier épisode ne nous a pas convaincu. Un peu « on ne sort pas du cahier des charges ». Ça restera un défaut de la série qui peine parfois à être plus grande que son sujet. Mais elle est au moins à la hauteur.
L’exercice est délicat, critiquer à charge, peu importe le sujet, paraissant toujours un peu gros, alors que c’est tellement vrai. Heureusement peu à peu, une profondeur se dégage pour les trois rôles féminins principaux qui rend à la fois tout plus plausible, révoltant et prenant. Révolté-e-s vous devriez l’être quelques fois.
On peut trouver certaines actions un peu trop audacieuses (plutôt qu’irréalistes) mais il faut bien que al série ait quelques chose à raconter, on comprend que ces trois destins résument plutôt un ensemble qu’ils n’expriment une réalité stricte.
L’absence de fin heureuse, ou malheureuse, est certainement l’élément le plus réaliste de la série qui permet de la conclure de façon satisfaisante.
Je n’ai pas vraiment été dérangé par la musique rap et punk. On sait qu’on peut faire anachronique en restant pertinent (Les films de Barz Luthman mais pas que). Les paroles sont en adéquation ou les arrangements/samples qui vont chercher du côté des fifties. Mais ça ne marche pas ici.
Ce sont des scènes de transition, en plus du générique, qui veulent faire jeun’s/dynamique/badass, mais ça n’a aucun rapport avec le rythme ou les scènes de la série. Donc pas de sens. Pire, le lettrage de la série renvoie vers les seventies (ou du faux seventies façon Jackie Brown de Tarantino) ce qui crée des scènes hors de toute époque finalement. Est-ce qu’on est dans « Drôle de dames », chez les Spice Girls ou les Destiny’s Child ? Je crois qu’il y a du split screen aussi. Ce qui est visé c’est vraiment plutôt la référence 70s, pour du 50s c’est dommage. Sans faire une série d’époque hyper fidèle mais terne et poussiéreuse, je suis sûr qu’il y avait moyen de sortir du rock et de la soul des années 50 et de faire un truc pêchu. Peut-être même du rock scandinave ! Les morceaux utilisés n’étant, pour une fois, pas connus ou de groupes connus, il était possible d’en piocher d’autres. Et si l’on voulait chercher une esthétique plus pop (pulp peut-être) il y avait moyen de taper dans les super-héros, comix, pulp de gare, glamour. Les 50s c’est déjà la modernité (même si ça ne parait pas à l’écran).
C’est un détail au vu de ce que contient la série mais vraiment, je me demande ce qui passe par la tête des showrunners parfois…
Il serait bien dommage de s’arrêter à ce tic irritant (même s’il a pris la moitié de ma critique). Cette série est plutôt bien faite et permet de mesurer le chemin parcouru et celui qu’il reste à faire.
6,25/10
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