Prey (2014)
6.7
Prey (2014)

Série ITV (2014)

Par Nicolas Laquerrière

Au pays du polar coup de poing, Prey fait office de nouvel uppercut. Si Broadchurch et son approche France 3 Côtes d'Armor du policier vous avait laissé sur votre faim, Prey est faite pour vous. Noire, nerveuse et hard boiled au dernier degré, la mini série d’ITV est un pur ride qui ne réinvente pas forcément la roue (loin de là) mais la fait tourner comme rarement avec une vélocité s'apparentant parfois à de la folie furieuse.

La scène d'intro pose le ton. Un véhicule de l'administration pénitentiaire. Deux détenus. L'un d'entre eux plante un stylo bic dans la poitrine de l'autre. Le conducteur perd le contrôle du fourgon. Chaos ensues. Après avoir aidé tout le monde, le prisonnier au stylo planté dans le corps s'éloigne de la scène de crime et se met à courir pour ne plus jamais s'arrêter. Cet homme, c'est l'inspecteur Marcus Farrow, bien décidé à prouver son innocence après avoir été accusé à tort du meurtre de sa femme et de l'un de ses fils. Premier script de son scénariste Chris Lunt, Prey se distingue par une approche frontale et ultra-rapide. Selon ses producteurs, alors que la plupart des scripts écrits pour la télévision comportent en moyenne soixante séquences, le premier épisode de Prey en avait plus du double au compteur. Loin d'être épileptique, Prey propose surtout un rythme soutenu et une écriture épurée à l'extrême. Les séquences sont courtes, il n'y a pas de gras et ce n'est pas la mise en scène de Nick Murphy, au diapason de l'écriture précise et efficace, qui en rajoute.

Dans les faits, la série n'est qu'une variation à Manchester du Fugitif. A mesure que l'étau se resserre autour du héros, habité par l'acteur John Simm, la teneur du coup monté à son encontre et du complot mis en œuvre se dévoile, et la fuite en avant de plus en plus désespérée de cet homme acculé repart de plus belle. Ce qui distingue Prey d'autres séries du genre, c'est sa volonté de toujours aller de l'avant et de raconter quelque chose sans jamais s'arrêter. Les personnages se définissent dans l'action et sont, en cela, un modèle d'écriture économique qui sait ménager des rebondissements bien sentis. (...)

Lire la suite sur : http://www.chronicart.com/series/prey/
Chro
8
Écrit par

Créée

le 2 juin 2014

Critique lue 392 fois

Chro

Écrit par

Critique lue 392 fois

D'autres avis sur Prey (2014)

Prey (2014)
Caine78
6

Richard Kimble moderne

Si vous vous demandiez à quoi ressemblerait un « Fugitif » anglais réduit à trois épisodes et tourné aujourd'hui, ba maintenant vous savez. Je pourrais presque m'arrêter là tant ces...

le 23 juin 2018

1 j'aime

Prey (2014)
Dana_Letourneur
8

Des choix intelligents = une série réussie

Je viens tout juste de déterminer cette petite merveille de la BBC, et elle me pousse à écrire ma première critique, c'est vous dire ! Je pourrais démarrer cette critique en faisant le pitch de la...

le 7 juin 2014

1 j'aime

Prey (2014)
Catherine_L-Mit
8

Critique de Prey (2014) par Catherine L-Mithrandir

Comme toutes les séries policières anglaises, peu de cascades mais plutot de la psychologie. Encore une tres bonne série ( 3 épisodes seulement)

le 3 août 2015

1

Du même critique

Les Sims 4
Chro
4

Triste régression

Par Yann François « Sacrifice » (« sacrilège » diraient certains) pourrait qualifier la première impression devant ces Sims 4. Après un troisième épisode gouverné par le fantasme du monde ouvert et...

Par

le 10 sept. 2014

42 j'aime

8

Il est de retour
Chro
5

Hitler découvre la modernité.

Par Ludovic Barbiéri A l’unanimité, le jury du grand prix de la meilleure couverture, composé de designers chevronnés, d’une poignée de lecteurs imaginaires et de l’auteur de ces lignes, décerne sa...

Par

le 10 juin 2014

42 j'aime

Broad City
Chro
10

Girls sous crack.

Par Nicolas Laquerrière Girls sous crack. Voilà la meilleure façon de décrire Broad City, dernière née de Comedy Central (l'historique South Park, l'excellente Workaholics, etc), relatant les...

Par

le 4 août 2014

30 j'aime

1