Princesse Sarah par CaliKen
Je ne cautionne pas la violence, je n'accepte pas la douleur, je suis contre le mal, je suis à fond pour l'amour. HOU, HOU ! Avec moi les enfants.
Bon, suite à cette blagounette de niveau pourpre, je me vois dans l'obligation de te parler d'un dessin animé qui a marqué mon enfance.
Présentons les choses comme il se doit. Princesse Sarah est donc, à la base, une adaptation animée d'un roman anglais A Little Princess écrit par Frances Hodgson Burnett en 1905.
Il est ici question d'une jeune fille dont le riche papa revient d'Indes avec elle pour s'établir quelques temps en Angleterre. L'action se déroule à l'époque Victorienne (fin du 19ème siècle), et le monsieur décide de laisser sa fillette, Sarah, dont la maman est morte alors qu'elle était toute petite, dans une école pour jeune fille réputée. Il pense en effet que c'est préférable pour l'éducation de sa fille plutôt que de rester près de lui dans ses voyages. Les premiers moments au pensionnat se passent assez bien pour Sarah, très bien traité par la cupide directrice de l'école, trop heureuse de recevoir une jeune fille dont le père est si riche. Mais tout se dégrade lorsqu'une lettre annonce la mort du papa de Sarah (qui était revenu aux Indes), qui décède complètement ruiné. C'est alors le début du cauchemar pour la petite Sarah, que la directrice de l'école ne garde que pour faire bonne figure, mais en tant que femme de ménage et bonne à tout faire. Si quelques élèves et personnes restent amis avec Sarah, beaucoup en profite alors pour sortir les crocs, comme Lavinia ou la directrice, Mme Mangin.
Voilà à peu près pour l'histoire.
Alors on va se dire, oui, CaliKen, comme tu as grandi, tu comprends mieux les relations entre les personnages, les notions importantes véhiculés par cet anime que sont le travail forcé des enfants, l'époque victorienne, l'amitié, les classes sociales, etc...
Et bien non, ce qui me touche c'est simplement Sarah. Le chara-design est tout simplement parfait, les doublages français sont pas mal réussis (même si je recherche les épisodes en VO, en tant que puriste) et la musique est vraiment belle (je parle de la musique des épisodes, pas de l'abominable chanson de générique qui n'est qu'un remake de la version italienne, chantée par la même chanteuse, à l'époque, la chaîne la Cinq appartenait à notre ami Berlusconi, et ils n'avaient rien trouvé de mieux que de reprendre le thème italien chanté par la même chanteuse, même si celle-ci ne connaissait pas un mot de français... enfin passons)...
Toujours est-il que les traits de Sarah, et des autres personnages dans une moindre mesure, sont vraiment attachants, et renforcent encore plus le côté triste de l'histoire. Cette série est touchante, et on voudrait tellement protéger Sarah de ces personnes qui abusent de sa gentillesse et de sa faiblesse physique. Entre cette Lavinia qui lui fait tout un tas de saloperies et Madame Mangin, directrice de l'école de son état, qui l'exploite à 200%. Les quelques personnages positifs, du moins au début de l'histoire, ne nous apparaissent que comme un maigre soutien pour la pauvre petite Sarah qui doit gérer à la fois la mort de son père et le changement terrible entre le statut de princesse et celle de boniche. De plus, c'est un véritable traumatisme pour la fillette lorsque son professeur de Français, seul soutien adulte pendant la première partie de l'histoire s'en va, à cause d'un stratagème de Lavinia et de Mangin
Un dessin animé touchant, bien réalisé, et que j'apprécie vraiment à sa juste mesure maintenant que je suis plus grand. (Je n'avais que cinq ans lors de sa première diffusion tout de même).