La fontaine qui change les sports normaux en sport de combat

J'avais de bons échos de ce revival de Ranma 1/2 et ça faisait un petit moment que je voulais tester ce que Rumiko Takahashi ça pouvait donner une fois débarrasser de l'horrible VF AB production. Et c'est le visionnage de Yaiba qui m'avait fait dire "au lieu de regarder un ersatz de shonen des années 80 autant en mater un vrai."

J'avais tenté avec le revival de Lamu il y a quelques années, mais j'ai été saoulé au bout de deux épisodes. Le coté très bordélique de l'ensemble m'a pris au dépourvu, notamment ces gags à base de bonze qui débarque de n'importe où pour faire de la merde et surtout le côté très très très problématique de son protagoniste principal. Même si c'est pour de l'humour (avec l'idée que c'est tellement une énorme merde que même ses parents le déteste) le fait qu'il fasse souffrir Lamu dès le deuxième épisode m'a un peu brisé le coeur et j'avais vraiment du mal à ne pas être agacé devant ses actions.

Et pour le coup, ça passe mieux avec Ranma 1/2. Alors, oui, il y a toujours un casting de personnages nuisants qui se mettent débarquer à tout moment (l'une d'entre elle en défonçant littéralement les murs), mais le fait que les deux protagonistes principaux soient un minimum "normaux" aide à faire passer la pilule. J'ai quand même plus d'empathie pour Ranma, qui n'a demandé, ni a devenir une fille par temps de pluie, ni a être fiancé à une fille qu'il ne connaissait pas, que pour cet obsédé sexuel d'Ataru. En vrai la relation qu'il noue avec Akane a beau évoluer très vite sur un cliché de "je t'aime moi non plus" elle est suffisamment bien racontée pour que j'ai de la sympathie pour eux.

Et à partir de cette base, je suis bien plus disposé à l'avalanche de personnages nuisants prêts à la bagarre et de quiproquos qui vont débarquer dans l'animé. Dont celui qui voit Ranma se retrouver à prendre l'apparence d'une fille aux cheveux roses, qui fait tout le sel de l'animé et pose une base qui reste aussi pertinante en 2020 qu'en 1987 "pourquoi un comportement qui est acceptable avec une fille ou un garçon ne l'est plus avec le sexe opposé." Rien que par ce message qui a été porté par

Après ça reste aussi un bon prétexte à ce que les protagonistes se retrouvent dans des situations absurdes qui consistent aussi bien à pratiquer le combat, le combat dans la cour de l'école, la gymnastique de combat, le patinage artistique de combat ou tout autre discipline qu'aura invoqué Rumiko Takahashi (et qui se transforme très vite en sport de bagarre.) Le tout étant servie par une cette galerie de personnages, certains étant plus basés que d'autres (les soeurs d'Akané) d'autres étant plus ou moins relous, notamment Ryoga qui est 15 fois plus mignon sous forme de petit cochons. Ha, et il y a le personnage de Shampoo qui est juste Lamu mais qui au lieu d'être une démone qui lance des éclairs est une chinoise qui défonce des murs. (C'est le même tempérament, le même comportement avec le héros, même l'origine du quiproquo est similaire.)

En tout cas l'adaptation par MAPPA est assez chouette. On sent qu'ils ont condensés et réadaptés pour rendre le tout bien plus potable : pour avoir revu le pilote de la série originale il y a quelques années il était bien moins pêchu que celui de la série originelle. J'ai aussi l'impression qu'ils ont fait en sorte que le père de Ranma passe plus de temps en panda quitte à le réduire à un simple gag.

La réa est plutôt bien foutue et réussi à être pertinente aussi bien sur les scènes comiques que sur les scènes de combats. J'aime beaucoup l'idée de représenter le concept de la série sous une forme différente à chaque début d'épisode : pièce de théâtre, jeu de combat, etc... Les openings et endings sont cools, j'ai une petite préférence pour l'ending qui donne un côté un peu doux et slice of life a une série principalement basée sur la bagarre.

Et en plus je rattrape cet animé à temps pour pouvoir me taper la saison 2 qui vient de sortir sur Netflix.