Une série étonnamment captivante sur le monde des échecs et cet affrontement légendaire entre un champion exceptionnel et une machine « exceptionnelle » également, hissée à bout de bras à et surtout à coups de dizaines de millions de dollars par la corpo IBM ! il faut dire que le machin était refroidi comme un congélo et prenait la taille d’une armoire normande ! (c’était un croisement entre HAL9000 et Skynet).
Le gars Kasparov partait néanmoins favori mais c’était sans compter sur les moyens faramineux mis en oeuvre par IBM, soit un homme seul contre toute une armée, y compris et surtout des champions d’échecs et/ou des pointures en la matière qui se démenaient pour inclure toutes les stratégies possibles dans la machine.
Le portrait qui est fait de la corpo américaine est assez débectant et tout à fait à charge (à tort ou à raison, aucune idée -cf le rebondissement de l’épilogue encore plus frappant à cet égard). D’un autre côté, Kasparov est défini comme un maniaco-dépressif instable et paranoïaque, tout comme l’autre gars, celui qui a conçu « Deep Blue » (un pur névropathe, le pauvre ! sans compter les autres, plus ou moins tarés et/ou vindicatifs et jen passe…).
De toute façon, les autres personnages ne sont pas non plus en reste et baignent surtout dans la caricature du psychodrame lourdingue et ringard (en plus, Kasparov était divorcé, vous imaginez…), ce qui constitue apparemment une constante dans les séries qui parlent des gens qui travaillent dans l’informatique (cf Halt & catch fire par exemple !).
En outre, cette série produite par Arte (chaîne de gauche) mais aussi Disniais-woke la corpo woke par excellence, (déficience pardon) a inclus sa propagande DEI éhontée un peu partout, laquelle n’a pourtant de toute évidence absolument rien à faire là.
Cependant, en dépit de ces travers plus ou moins gênants, la série parvient à garder le rythme et le suspense, rendant passionnant ces affrontements entre l’homme et la machine. L’acteur principal est excellent, du reste, tout comme la plupart des seconds rôles malgré on l’a dit une écriture sujette à caution. La musique aussi est très réussie et souvent du type électro, pour mieux souligner la menace de Skynet (qui se prépare à lancer tous les missiles etc).
Quoi qu’il en soit, on ne s’ennuie pas le moins du monde mais on demeure finalement étonnamment mitigé à l’issue de ces 6 épisodes qui oscillent entre des complots et des états d’âmes exagérés et peu crédibles. D’ailleurs, on se demande régulièrement, on s’interroge sur ce qui est vrai et sur ce qui ne l’est pas… peut-être aurait-il fallu s’orienter sur un simple documentaire en fin de compte ? une série passionnante donc… mais également très perfectible !