Requiem from the Darkness
7.3
Requiem from the Darkness

Anime (mangas) (2003)

Yamaoka Momosuke, écrivain, rêve de publier un recueil de cent contes horrifiques. Alors qu'il voyage pour collecter des histoires, il croise la route d'un trio de l'étrange intimement lié au monde de l'occulte et de la mort.


Je me souviens avoir vu un épisode en 2003, qui m'avait beaucoup impressionné. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que je me suis décidé à regarder la série en entier. Peut-être à la faveur d'un mois d'Octobre propice à l'épouvante ? En la matière, cet anime remplit bien son office.


La première chose qui frappe, c'est un environnement graphique unique en son genre. Produit à une époque de transition, au sein de l'animation nippone, concernant l'image de synthèse, le réalisateur tire partie des imperfections de cette technique et la superpose à un style plus traditionnel, afin de créer un décalage, de faire ressortir des éléments du décor ou des scènes en particulier, créant ainsi un souffle dérangeant qui s'insinue dans toute cette production. Il ne s'agit là que d'un élément parmi d'autre, l'ensemble bénéficiant de décors aussi tordus qu'ils peuvent être détaillés, d'une colorimétrie macabre au possible, et d'un chara design où se côtoient physiques monstrueux. Rien que dans son esthétique, Requiem from the Darkness frappe très fort et cela aide à poser l'ambiance.


Comme le synopsis le laisse supposer, la série repose sur une anthologie de contes horrifiques, chaque épisode devant être l'occasion de se confronter à un mythe plus ou moins macabre (surtout plus). C'est du moins l'impression, trompeuse, qu'elle cherche à donner. En effet, les récits servent avant tout de support à une étude des facettes les plus malsaines de l'être humain, avec un propos simple quoique basique : les humains peuvent se montrer infiniment plus cruels que les monstres de leurs légendes. Sous couvert d'un scénario fantastique, Requiem from the Darkness traite en réalité de sujets aussi charmants que l'inceste, la nécrophilie, ou encore le cannibalisme. Le tout servi par des morts et des meurtres très graphiques, à grande force d'exécutions publiques, d'yeux qui explosent, ou d'attaques de bêtes sauvages. Sans pour autant que cela paraisse gratuit, cela participe à l'ambiance fataliste et glaçante de l'anime. Les épisodes eux-mêmes prennent souvent la forme d'énigmes à résoudre pour le personnage principal, qui rajoutent une couche de mystère même si les tenants et aboutissants ne sont pas réellement difficiles à démêler, malgré parfois quelques petites surprises. Cette narration permet de maintenir l'intérêt du spectateur et dispose d'une écriture suffisamment fine pour ne pas nuire à leur plaisir, mais la série repose avant tout sur son atmosphère.


Requiem from the Darkness s'avère être un excellent exercice horrifique, avec son ambiance oppressante, ses histoires macabres à souhait, et son environnement graphique recherché qui sied à merveille à son propos.

Créée

le 9 oct. 2016

Critique lue 900 fois

5 j'aime

Ninesisters

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5

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