ça taille chaud.

Merci à Ryo Saeba pour son excellente critique qui m'a permis de comprendre certains points déroutants de l'univers de cette série.

Aujourd'hui on accorde beaucoup d'importance à la cohérence de l'univers d'une série et à sa narration. Le spectateur doit sortir pleinement satisfait de son visionnage. Dans les années 2000, on avait moins d'ambition. On voulait créer des personnages attachants, avec quelques scènes marquantes. Et peu importe si tout cela passait par des archétypes, du moment que l'émotion était là.

Cet animé n'est certainement pas le meilleur animé de tous les temps. L'histoire avance à un rythme très erratique, le ton change en passant du dramatique au ultra-léger d'un épisode à l'autre, de nombreuses pistes lancées se perdent dans le sable et la fin est tout à fait stéréotypée.

Mais on passe un bon moment.

Il y a ces filles qui virevoltent dans leurs pantalons d'équitation et leurs jaquettes colorées. Elles se chamaillent : il y a celle obsédée par les machines, le garçon manqué, la fillette dotée de pouvoirs psychiques, la rivale ultra froide mais qui cache un coeur d'or, la snipeuse au lourd passé et évidemment l'héroïne principale, enjouée et maladroite. On est sur du solide, du très classique.

Il y a cet univers du Japon taisho des années 1920, avec ces méchas marchant à la vapeur, de manière hautement improbable, et cette alternance entre combats de mécas et spectacles musicaux à monter.

Il y a l'enjeu des monstres à combattre, hélas expliqué tardivement. On comprend qu'il a fallu se caler sur le rythme du jeu, qui misait sur une progression dans la menace, mais le dessin animé semble prendre un peu la tangeante (je n'ai hélas pas joué à Sakura Taisen).

C'est improbable, c'est poétique, le scénario ne sait pas bien où il va mais l'équipe a bien travaillé. J'aime bien le générique, assez original avec ces séquences de chorégraphie qui font danser les filles comme des idols avant l'heure. Très frais, à l'image de toute la série.

Bref, vous l'aurez compris, ça ne passe pas trois pattes à un canard mais c'est fait avec le coeur, c'est frais et c'est bien tout ce qui compte.