Soyons clairs : Severance saison 2 est une escroquerie télévisuelle. Une série qui prend un concept brillant et le massacre à coups d’épisodes interminables, vides, qui étirent artificiellement le mystère pour ne rien dire au final.
On se tape des fillers à rallonge, des dialogues énigmatiques qui se veulent profonds mais qui ne sont que du vent. La série ne raconte rien, sinon son propre vide. Elle se complaît dans son aura pseudo-intellectuelle et laisse croire qu’il y a derrière tout ça une révélation énorme, un plan d’ensemble… alors qu’en vérité, il n’y a strictement rien.
Les chèvres ? On nous tease un symbole absurde pendant deux saisons, pour finir par les enterrer dans une pseudo-explication rituelle sans intérêt. Lumon ? Après tout ce temps, toujours aucune réponse sur pourquoi cette boîte existe, ni ce qu’elle cherche à accomplir. Tout n’est que fumée, un mystère fabriqué pour accrocher le spectateur, mais qui n’aboutit jamais.
Et le final… quelle blague. Après avoir construit une tension artificielle, la série accouche d’une souris : Mark retrouve Gemma… et la laisse partir. Voilà. Tout ce qu’on attendait, toute la promesse initiale, réduite à un twist bateau et une pirouette narrative pour vendre une saison 3. C’est paresseux, c’est facile, et surtout : c’est incroyablement frustrant.
Le pire, c’est que la série n’a pas l’excuse d’un rythme nerveux ou d’un propos fort. Non. Elle se vautre dans une lenteur insupportable, étirant chaque scène au point de devenir soporifique. On a l’impression de regarder dix heures de télé pour une intrigue qui aurait pu tenir en deux épisodes, et encore.
En résumé, Severance est l’exemple parfait de la série qui croit être intelligente mais qui n’est que du bluff. Une coquille vide enrobée de mystère, qui gaspille le temps de son spectateur. J’ai perdu des heures sur cette série beaucoup trop longue pour ce qu’elle raconte (c’est-à-dire rien), et je n’ai même pas la consolation d’un vrai payoff.