Amour, gloire et Beauté...Et publicité

Issu du roman “Sunbae, Don't Put On That Lipstick”, ce k-drama est un des plus insipides que j'ai vu jusqu'ici. J'ai du m'y reprendre 3 fois pour le terminer en 6 mois. Pourquoi je suis allé au bout? J'ai encore du mal à me l'expliquer, j'ai cru à un miracle qui n'est jamais venu. Entre le vide sidéral du scenario et l'avalanche de sponsors (visiblement les cadres roulent tous en Citroën à Séoul), et si vous êtes maso comme moi, il va falloir attendre le 9e épisode pour que le "comateux" s'éveille enfin. Mais cela de courte durée, puisqu'on pourra rapidement se rendormir jusqu'au dénouement cousu de fil banc. She Would Never Know réussit l'exploit de ne quasiment rien raconter d'intéressant durant 16 épisodes, vu que il n'y a pas d'antagonistes, pas de gens fourbes ou malveillants et que toute cette mélasse va se déroule en plein milieu du quartier huppé de Gangnam, entre gens aisés.

Song-Ah(Won Jin-A) est responsable marketing dans une société de cosmétiques. venant d'un milieu modeste, c'est grâce à son talent et son travail qu'elle a pu gravir les échelons. L'histoire commence quand son stagiaire, Hyun-Seung(Ro Woon), épris d'elle depuis la fin de la fac où elle avait animé un forum, se lance et tente de la séduire. Peine perdue, d'une part elle n'aime pas les hommes plus jeunes, et d''autre part elle est déjà en couple avec Jae-Shin depuis 2 ans(Lee Hyun-Wook). Mais ce Song-Ah ne sait pas, c'est que Jae-Shin, qui est aussi son directeur, est fiancé à Hyo-Joo(Lee Joo-Bin), la sœur du PDG Lee Jae-Woon(Lee Gyu-Han). Présentation faite, il va falloir maintenant tenir les 9 premiers épisodes où il ne va presque rien se passer, la miss refusant les avances du bel étalon, malgré le fait qu'il lui ait ouvert les yeux sur sa situation amoureuse. (que c'est chiant à voir)

Hyun-Seung en mode "Fashion victime", se complait dans son rôle de beau gosse qui bosse juste pour le plaisir et dont le seul but est d'approcher et de conclure avec sa belle.(Oui le gars habite dans un duplex de 200m² à Gangnam). C'est au départ un arriviste qui n'est là que pour arriver à ses fins. On se dit, il v se passer des choses entre les différents couples passés, présents et futurs...Et ben non, rien. Tout va couler de source et s'emboiter comme dans un puzzle. On se fout royalement de leurs histoires de bureau, entrecoupées de beuveries et autre réunions au resto, qui ne sont que des prétextes à combler le vide du scénario. En fait c'est l'angle d'attaque qui n'est pas bon: il y avait tellement plus à raconter avec les 2 sœurs de Hyun-Seung. En effet, entre une qui va entreprendre une histoire d'amour avec Jae-Woon, le patron de son frère, et l'autre qui va s'apercevoir que son mari est gay, on avait vraiment de quoi faire et développer une double intrigue. Mais non, raté!

Il va falloir attendre plus de la moitié du drama pour que leur histoire d'amour commence, entre lassitude et moments soporifiques à foison. Car c'est la caractéristique principale de cette série: l'ennui. Won Jin-A et Ro Woon sont mauvais, parce que c'est l'écriture de leur personnage qui est mauvaise. Combiné à un récit sans enjeux ni rebondissement, sauf vers la fin où Song-Ah se barre 2 ou 3 ans à Paris pour étoffer son CV, on ne pouvait pas attendre grand chose de surprenant. Car si "monsieur" en a eu marre à force d'attendre (tu m'étonnes!), sa chérie fera tout pour le récupérer, et bien évidement ça sera chose faite en un éclair avec quelques sourires et déclarations enflammées, mais surtout pompeuses. Parce que il en ressort une chose essentielle, on y croit pas une seconde dans cette histoire nunuche et niaise. On ne ressent aucune alchimie entre les deux acteurs. j'ai juste envie de dire au réalisateur change de métier, ou bien si c'est à cause du roman qui est moisi, pourquoi l'avoir l'adapté?

Grace à l'accélération rapide, on peut aisément sauter des pans entiers d'épisodes, voire carrément un épisode entier, et on ne perdra jamais le fil. 3 ou 4 épisodes de potables sur 16, faut quand même pas déconner. On dirait les vieilles soupes américaines de la TNT, mais avec encore moins d'intensité. ici c'est Derrick ou Louis la brocante niveau action et émotions. Y'a de beaux gosses et de belles femmes blindés de thune, et après? Entre des dialogues creux et inintéressants, ca devient pathétique. Sans antagoniste, il faut pouvoir captiver l'attention de celui qui visionne par quelques chose de tangible et qui retient l'attention, ce qui n'est malheureusement pas le cas ici. On a sauvé l'OST, c'est déjà ça de pris. Bref, j'ai fais ma B.A. et je me suis sacrifié pour m'infliger cette daube. Un conseil, ne regardez pas ce truc, sauf si vous avez perdu un pari.

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